# 21 - BANGKOK - To be or not to be at Chiang Rai ?

# 21 - BANGKOK - 15 mars 2007 - To be or not to be at Chiang Rai ?

Decidement, tout ne se passe pas toujours comme prevu. Nous voici a Bangkok pour quelques jours alors que nous devions rallier Chiang Rai dans le nord de la Thailande pour ensuite passer la frontiere laotienne... Pourquoi un tel revirement alors que nous nous faisions une joie de descendre le Mekong ?

Pour cause d'incendies de foret et de pollution. En effet, c'est dans le vol Phuket/Bangkok que nous avons appris que la pollution atmospherique, due au fumees de feux inities par les paysans thailandais et birmans (extension des terres arables ? ecobuage ?), avait aussi atteint Chiang Rai ; d'ou l'enseignement suivant : toujours se tenir au courant de l'actualite locale lorsqu'on visite un pays par ses propres moyens, cela peut toujours servir.

En fait, la situation est serieuse a Chiang Rai : des gens portent des masques respiratoires (il y a meme des ruptures de stocks), ils restent chez eux car la fumee contient des particules genantes sur le plan respiratoire (particules de poussiere de 339 microgrammes/m3 a comparer au seuil recommande a ne pas depasser de 120 microgrammes/m3), certains ont meme des saignements de nez ; la circulation routiere est rendue difficile en raison de l'epaisseur des fumees, certains vols ne peuvent aterrir... Bref, rien de bien rejouissant.

C'est pourquoi nous decidons rapidement (le vol Phuket/Bankok ne laisse, en effet, pas beaucoup de temps pour la reflexion) de nous arreter dans la capitale qui est, de toute facon, une escale obligatoire entre Phuket et Chiang Rai, et de faire le point pour decider de la suite de notre voyage.

Entre parentheses ceci nous rappelle un peu notre voyage en Equateur ou, le 14 juillet 2006, le volcan Tungurahua a decide de se reveiller sur la ville de Banos - ou nous nous trouvions... bien evidemment - apres 7 ans d'inactivite.

Cette mesaventure, durant laquelle nous avons souffert du manque d'information et de communication locales, nous a conduits a rapidement prendre des decisions dans ce genre de circonstances. C'est donc sans grande surprise que nous reiterons un changement de programme au dernier moment ; cela fait partie du voyage et nous y sommes prepares.

Nous voyagions avec Thai Airways. Quelle excellente compagnie ! Nous avions a peine touche le sol que tout le personnel etait au courant de notre souhait de ne plus nous rendre dans le nord du pays ; nous avions, en effet, demande a une hotesse - pendant le vol - s'il nous etait possible d'interrompre notre voyage et de nous arreter a Bangkok, et ce alors que nous avions enregistre les bagages jusqu'a la destination finale.

Chanceux que nous sommes, nous avions pu embarquer sur le precedent vol a destination de Bangkok, celui-ci ayant ete retarde. Nous avions donc un peu plus de temps sur place pour traiter notre probleme.

En moins d'une heure nous avons donc recupere nos bagages enregistres initialement pour aller de Phuket a Chiang Rai, nous avons annule notre 2eme vol qui devait nous rapprocher du Laos et nous avons meme ete rembourses du montant des billets correspondant au vol non effectue (alors qu'ils avaient ete achetes via internet sur l'ile non touristique de Koh Yao Noi) !!! La Thai nous a meme laisse le choix entre le maintien de nos billets OPEN pour un eventuel depart ulterieur et le remboursement immediat. On ne peut donc que recommander la Thai qui a su tout regler rapidement ... et avec le sourire (a notre avis, et meme en aimant la France et Air France, nous n'aurions pu obtenir un service comparable a la maison).

Notre probleme resolu il n'en demeure pas moins que la situation environnementale demeure ici preoccupante : pollution atmospherique dans le nord ou l'armee doit intervenir afin de pulveriser de l'eau sensee reduire le taux de particules dans l'air, mais egalement pollution des eaux - pour des raisons non encore elucidees - avec pour impact la mort de nombreux poissons.

Apres l'Inde qui souffrait deja largement des pollutions en tout genre (eaux, plastiques omnipresents, bruits...), nous ne pouvons que constater que notre si jolie Terre - que nous aimons tant parcourir - est bien malmenee aujourd'hui... Il est temps que les gouvernements, mais aussi chacun d'entre nous, prennent conscience de la gravite de la situation et de l'urgence a agir. A notre petit niveau, nous avons deja fait de gros progres quant a notre utilisation de l'eau et des produits de consommation ; il nous faudra continuer en ce sens a l'avenir.

Nous voila donc a Bangkok pour quelques jours qu'il convient donc de mettre a profit. Pas de probleme a priori a ce niveau ! Cette capitale est etonnante et il faut prendre le temps de la decouvrir.

Tout d'abord nous decidons de parcourir ses khlongs (canaux) en longtail boat. Comment imaginer qu'un peu a l'ecart de la ville moderne il y ait une telle succession de maisons sur pilotis pour la plupart en bois et decorees d'une multitude de plantes et de fleurs, une vegetation luxuriante (palmiers, cocotiers, bananiers...), des fermes d'orchidees... On y rencontre egalement de nombreux Thais en train de se baigner et de plonger en famille dans les eaux du fleuve Chao Phraya !

Quelle surprise de voir autant de sourires et d'entendre autant de 'sawasdee' dans une si grande capitale ! Enfin, meme si les marches flottants sont plus importants le week end, nous rencontrons des bateaux 'magasins' charges de provisions et des bateaux 'restaurants' ou grillent des brochettes (nous avions deja pu les observer et les tester sur les plages de Railay) ; les livraisons se font a domicile ou sur les bateaux qui circulent !

C'est aussi une ville d'histoire et, malgre les 37 degres celcius et l'humidite ambiante, il fait bon visiter le Grand Palais, le Temple du Bouddha d'emeraude (Wat Phra Kaew), l'impressionnant Temple du Bouddha couche (Wat Pho), le Temple de l'aube (Wat Arun)... L'architecture traditionnelle thai est tres coloree (ceramiques et morceaux de vitres multicolores assemblees de facon a former d'harmonieux dessins) et les batiments brillent sous le soleil. C'est un vrai plaisir de visiter, meme si nous faisons de nombreuses pauses a l'ombre des arbres et pres des fontaines (et non, pas toujours pour boire un coup...).

Pour se deplacer, les bateaux-bus sont ce qu'il y a de plus simple : choisisssez votre couleur de drapeau et vous choississez par la-meme les arrets desservis, la vitesse de l'embarcation et le prix du ticket. Une fois que l'on a compris, ce n'est vraiment pas plus complique que le metro parisien.

Pour notre part, nous logeons dans le quartier chinois de Bangkok. Des la nuit tombee, les tables et les chaises fleurissent sur les trottoirs : les marchands ambulants prennent possession des lieux et la cuisine, deja presente le jour, multiplie ses parfums de soupes de viandes ou de poissons, de coriandre, de canard ou de porc laques, mais aussi de fritures en tous genre (pas toujours tres odorantes il faut l'admettre quand il s'agit de peau de porc ou autres specialites etranges). Les neons et les lampions rouges colorent aussi la ville et lui donnent un ton joyeux.

D'autres quartiers meritent le detour comme Banglamphu ou resident de nombreux backpackers. La il est facile de retrouver internet a des prix tres abordables (car la vie est beaucoup moins chere ici que pres de Phuket), des restaurants en materiaux naturels, une musique sympa, des films projetes dans les cafes dans la soiree (comme Borat que nous avons pu voir hier). On se sent un peu a la maison et, comme nous l'avons deja dit, cela fait du bien quand on n'a plus de chez soi...

Nous empruntons des moyens de transport de la ville de Bangkok plus modernes que le Tuk-Tuk local : le metro et le skytrain. Ce dernier, a quelques metres au-dessus du sol, est bien pratique pour avoir un apercu de la ville. Ces deux metros ressemblent a la ligne 14 du metro parisien ou encore au metro de Singapour. Bref, que du bonheur pour se deplacer. On pourra reprocher le froid qui y regne : le choc est rude quand on passe de 37oC a quelques 20oC mais bon... on va pas se plaindre tout le temps !

Pour contrer la chaleur : plusieurs solutions. La plus simple etant de rester dans sa chambre climatisee. Tres efficace mais pas tres interessante pour decouvrir la ville ! S'arreter tres tres regulierement de faire le moindre effort physique, assez efficace finalement... Et puis la solution la plus efficace sur le moment : se gaver de liquides regenerateurs achetes dans la rue : eau de coco bien fraiche, jus d'orange delicieux (a moins que ce ne soit des jus de mandarines ou clementines).

A marcher dans les centres commerciaux de Bangkok, nous nous rendons a l'evidence : c'est la perte de reperes qui caracterisait notre sejour en Inde, c'est probablement la raison pour laquelle certains touristes occidentaux n'ont pas apprecie ce grand pays.

La Thailande de Bangkok et la Thailande des plages du Sud ressemblent en tout point a nos contrees occidentales : on prend le metro, on va dans des centres commerciaux, les restaurants sont partout, les supermarches sont les memes que chez nous, les choses sont tres bien organisees : fleches, panneaux, spots d'information, depliants, rien ne manque a l'appel. C'est en meme temps rassurant et moins depaysant. On se croirait presque 'chez nous'. La chaleur, l'humidite, les cocotiers ou la vegetation en pleine ville nous rappellent que nous sommes cependant. en Asie !

Celine et Kim

PS : notre sejour dans la capitale nous a permis de voir un tres beau spectacle intitule SIAM NIRAMIT.

Tout d'abord parlons du cadre. La salle de spectacle (du type Palais des Congres de Paris) se trouve dans le Centre culturel Thai de Bangkok ou une petite Thailande a ete reconstituee.

On peut ainsi visiter des maisons typiques des differentes regions de la Thailande, tester quelques specialites locales (riz souffle et coco fraiche, pudding a la coco, omelette cuite sur le grill dans des feuilles de banane...), faire des massages des bras/dos/cou/tete (certaines se laissent tenter...), voir des tissages locaux ou encore ecouter de la musique traditionelle, le tout dans un tres joli cadre ou pousse une vegetation luxuriante (meme si autour on voit tout de meme les buildings...).

Le spectacle en tant que tel est epoustouflant. La mise en scene reussit a allier tradition (danses, costumes, histoire) et modernisme (orage sur scene et creation d'un cours d'eau sur lequelle des pirogues naviguent, fumigenes, lumieres magnifiques, decors somptueux et mobiles...).

Le spectacle est partout et on ne sait plus ou donner des yeux et de la tete : en l'air ou les danseurs evoluent suspendus a des filins ? dans la salle ou un elephant se promene avec les participants au spectacle ? Sur le cours d'eau present sur la scene ? ou, plus classiquement, sur la scene elle-meme ??? Enfin la feerie et la magie s'emparent de nous grace aux photophores, aux petites bougies placees sur l'eau comme a Benares (avec la participation de quelques spectateurs), les 150 danseurs, les 500 costumes...

Bref nous ne pouvons que vous conseiller ce tres beau spectacle tres bien organise puisque des taxis hyper confortables viennent meme vous chercher et vous ramener a votre hotel.