# 32 - PHNOM PENH - 28 avril 2007 - No comment
Ca y est, apres quatre heures de bus, nous voila de retour dans la jolie ville de Phnom Penh. Cela fait plaisir car c'est une cite tres agreable. Des notre arrivee au marche central ou s'arretent les bus, c'est la course. C'est que nous avons quelques details a regler avant notre depart pour le Vietnam. Pris en charge, a peine descendus du bus, par un chauffeur de tuk-tuk, nous deposons nos affaire dans une guesthouse situee pres du lac (une espece d'etuve comme nous le constaterons ensuite) et repartons en centre ville afin de recuperer la nouvelle carte bleue de Kim.
Ca y est, apres quatre heures de bus, nous voila de retour dans la jolie ville de Phnom Penh. Cela fait plaisir car c'est une cite tres agreable. Des notre arrivee au marche central ou s'arretent les bus, c'est la course. C'est que nous avons quelques details a regler avant notre depart pour le Vietnam. Pris en charge, a peine descendus du bus, par un chauffeur de tuk-tuk, nous deposons nos affaire dans une guesthouse situee pres du lac (une espece d'etuve comme nous le constaterons ensuite) et repartons en centre ville afin de recuperer la nouvelle carte bleue de Kim.
Et oui, la sienne a ete annulee il y a quelques semaines pour utilisation frauduleuse (on vous rassure, en France, pas ici...) et notre banque a du nous adresser la nouvelle dans sa banque partenaire. Vingt jours ont-ils ete suffisants ??? Surtout avec le Nouvel An khmer ? Tout d'abord nous en doutons. En effet, apres avoir enfin reussi a expliquer que nous attendons une carte venue de France, notre troisieme interlocuteur nous repond tout de suite qu'il n'a rien recu pour nous et nous precise ce que notre banque doit faire (nous, on espere bien qu'elle a deja fait le necessaire).
Aie, aie, aie... Nous imaginons deja la carte en train de faire le tour du monde a notre poursuite sans pouvoir jamais arriver a temps... Nous demandons donc a appeler notre agence avec le banquier cambodgien afin de trouver une solution. Il accepte et nous demande de patienter, ce que nous faisons. Et la, miracle, il revient avec le fameux sesame dans la main !! Ouf, voila un probleme resolu. Nous ne saurons cependant jamais pourquoi il nous a immediatement repondu par la negative sans prendre le soin de verifier son courrier, mystere, mystere...
Apres cette premiere etape et l'achat de billets pour visiter le delta du Mekong en bateau notamment, cote vietnamien, nous partons au tres beau Centre Culturel francais. La, nous decouvrons que le soir meme le Pere Francois Ponchaud, dont nous avons lu avec grand interet le livre 'Cambodge annee zero', donne le soir meme une conference sur le Bouddhisme. Voila une bonne occasion d'en decouvrir un peu plus sur cette religion que nous cotoyons depuis plusieurs mois. Son expose est tres clair et didactique et presente l'avantage de faire quelques liens entre Christianisme et Bouddhisme, ce qui est tres interessant. Ce qui est ausi interessant, c'est de voir comment la culture et la pensee bouddhiques peuvent expliquer - et non justifier - les crimes commis par les Khmers Rouges dans les annees 70.
En effet, meme si ceux-ci ont rejete la pratique religieuse (les bonzes ont ete contraints, comme tous les Cambodgiens, a travailler dans les champs), il en ont paradoxalement repris quelques elements ; par ailleurs, la faible valeur de la vie en tant que telle, eu egard a la croyance en la reincarnation, et la preeminence du Karma, peuvent expliquer le fatalisme et l'acceptation par la population de l'inacceptable (pour plus de precisions sur ce sujet, nous vous invitons a lire l'integralite du livre de Francois Ponchaud). A ce titre, il est interessant de noter que les Cambodgiens bouddhistes qui choisissent de se convertir aujourd'hui au Christianisme le font principalement pour la reconnaissance de la valeur de leur vie. A mediter donc, pour nous occidentaux qui sommes souvent attires par les religions orientales...
L'Histoire recente du Cambodge etant incontournable, nous nous sommes rendus a Tuol Sleng (ou S-21), un lycee transforme en prison et centre de torture a l'epoque des Khmers Rouges. Ce qui frappe au premier abord quand on entre dans ce lieu, desormais musee du genocide cambodgien, c'est son calme apparent. Il s'agit en effet d'un lycee comme tous les autres, situe en plein centre ville. Et pourtant, celui-ci est entoure de fils de fer barbeles, les salles de classes ont des barreaux aux fenetres et les chaises et les tables ont ete remplacees par des lits ou etaient tortures les prisonniers, soit-disant opposants au regime. D'autres salles sont emplies de minuscules cellules en bois ou en briques, de 2 metres sur 80 centimetres, ou les prisonniers restaient en moyenne de 2 a 4 mois, avant une mort certaine. Environ 12.500 personnes sont passees par ces geoles, dont 2.000 bebes, le regime ne faisant aucune difference de sexe ou d'age. Ce lieu est veritablement bouleversant, surtout lorsque l'on voit ces salles emplies des photos de visages des prisonniers, hommes, femmes, enfants, bebes... Les visages sont le plus souvent resignes, parfois durs ou desesperes. Nous ne pourrons jamais les oublier.
Voici nos dernieres heures au Cambodge ou nous sommes restes un mois. Demain, c'est le depart pour le Vietnam.
Celine et Kim
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