"Quand on boit de l'eau, on veut en connaitre la source" (proverbe chinois cite par un Cambodgien d'origine chinoise, residant desormais a Sihanoukville).
Et voila, juste une heure d'avion et nous quittons l'ile de Phu Quoc pour Saigon (Ho Chi Minh ville), ville dont est originaire le papa de Kim. Quelle emotion de fouler le sol de cette jolie cite du sud vietnamien si animee.
L'arrivee est encore une fois chaotique (ah, ces chauffeurs de taxis...). Notre chauffeur ne trouve pas l'hotel ou sont senses se trouver quelques personnes du groupe avec qui nous avons voyage dans le delta du Mekong. Il nous largue donc dans le quartier des backpackers, nous soutenant que ladite guesthouse n'existe pas. Naturellement nous la trouverons un peu plus tard...
Ne sachant trop ou aller, nous suivons un homme qui nous conseille une guesthouse qui vient d'ouvrir. Coup de chance, celle-ci est agreablement situee dans une petite ruelle et est effectivement tres propre avec, luxe ultime, deux balcons qui donnent sur les toits. Bonne pioche donc ! Encore une fois, nous nous laissons tenter par le dejeuner dans la rue : pate de riz coupee en carres (que nous avions intialement prise pour des pommes de terre sautees) avec oeufs en omelette et herbes aromatiques. C'est bon, mais il ne faut tout de meme pas en abuser car cela pese quelque peu sur l'estomac !
La ville de Saigon est tres agreable et nous nous lancons, malgre le climat moite et etouffant, dans une longue balade a pieds : marche couvert ou nous petit-dejeunons de nouilles et de viande grillee ainsi que de nems (et oui, on se met finalement de bon coeur au petit-dejeuner local), hotel de ville, palais de la reunification, theatre, cathedrale, pagodes d'inspiration chinoise...
C'est une ville qui sait allier tradition et modernisme : les batiments coloniaux anciens sont toujours la, bien entretenus meme si peu a peu certaines maisons disparaissent pour laisser la place a de nouveaux batiments, et les buildings modernes du quartier des affaires prennent peu a peu leur place dans le paysage.
Les ruelles de Saigon ou nous logeons constituent un poste d'observation ideal de la vie locale. Ici le terme de 'vis-a-vis' n'est pas un vain mot et il est on ne pleut plus aise de voir ce qui se passe chez le voisin ; en effet, les balcons sont si proches les uns des autres, au fur et a mesure des etages, qu'ils semblent presque se toucher, peut-etre relies les uns aux autres par la multitude de fils electriques qui traversent le ciel.
Tout le monde vit au rez-de-chaussee des habitations etroites, colorees et tout en hauteur. Les portes, en permanence grandes ouvertes, nous offrent le spectacle de la vie simple des habitants de 'notre' quartier ; ici la television fonctionne tout au long de la journee et les gens la regardent, couches le plus souvent a-meme le carrelage du sol des petites pieces, et ce afin de trouver un peu de fraicheur.
Ils mangent egalement a toute heure du jour et de la nuit et les parfums de soupes de nouilles se melent a ceux du porc grille au barbecue.
Les voisins discutent entre eux, assis sur le pas de la porte, regardant les vendeurs a velo passer en criant le nom de leurs produits, bien souvent des fruits. Le soir, les motos sont soigneusement rangees dans les maisons, alors meme que chacun retire toujours ses chaussures lorsqu'il entre dans la meme piece. Paradoxe de la region que nous avions deja constate chez les Cambodgiens...
De notre petit balcon nous donnons sur les toits de la ville et nous contemplons sans nous lasser le spectacle de la vie que nous avions presque oublie lorsque nous etions dans nos bureaux parisiens. Pourtant, malgre le calme apparent, le tumulte de la ville n'est pas loin.
Des qu'il y a une rue il y a... des nuees de motos, car ici chaque etre humain est un motocycliste en puissance. Qui sont donc ces fous osant s'aventurer dans la ville a pieds ? Mais les touristes bien entendu !! Car ici il faut savoir que meme les trottoirs peuvent servir de parking, si ce n'est de passage, afin de couper plus court, aux deux roues.
Les pietons ne sont decidement pas bienvenus ici et il est difficile de se faire une place tant la circulation est dense et apparemment anarchique. Car meme si Celine a failli se faire percuter trois fois dans la meme journee par des deux roues, motorises ou non, coupant la rue dans le sens contraire de la circulation, ce desordre apparent est en fait relativement bien organise, pour qui le connait. Pour notre part, pas question de louer de deux roues ici, il vaut mieux s'asseoir a l'arriere d'une moto et laisser les conducteurs emerites s'engouffrer dans la circulation, avec quelques frissons parfois tout de meme...
Grace a la famille de Kim (un grand merci a ceux-ci pour leurs reponses a nos mails et, comme nous savons qu'ils suivent notre blog, nous en profitons pour les saluer au passage via ce post), nous avons retrouve la trace de ses origines. C'est ainsi que nous avons pu voir la maison de ses grands-parents et le lycee qui autrefois etait un lycee francais privee appartenant a son grand-pere. Nous avons egalement pu rencontrer des cousins eloignes avec qui nous avons passe un tres agreable moment, fort enrichissant du point de vue de l'histoire familiale. Enfin, nous avons egalement passe une charmante soiree chez un ami de son oncle qui nous a convie a un delicieux repas maison.
Merci a tous pour ces moments que nous n'oublierons pas.
Malgre toutes ces aventures et decouvertes bien loin de la metropole, nous n'avons pas oublie les elections et c'est tranquillement installes dans notre chambre que nous avons suivi la soiree electorale sur TV5 Monde, jusqu'a 3 heures du matin tout de meme, decalage horaire oblige. Merci le satellite et les moyens de communication modernes ; grace a eux nous avons l'impression d'etre, malgre la distance qui nous separe, proches de vous.
Nous achevons notre sejour a Saigon par une halte a My Tho : nous y retrouvons des cousins du... 10eme degre (si, si...) de Kim. Ce sera l'occasion de retrouver des membres de la famille issus de l'arriere-arriere-arriere grand-pere de Kim. Nous ne pensions pas que ce serait possible.
Quelle emotion de marcher quelques dizaines de metres dans ce grand jardin aux couleurs de jungle et de se retrouver devant les tombes familiales, les tombes des ancetres. Le lien avec le passe est fait, nous pouvons penser a l'avenir a present. De bien chaleureux remerciements pour votre accueil et votre hospitalite.
Celine et Kim
PS 1 : Pour un sejour a Saigon nous vous conseillons la guesthouse Kim My, toute neuve, tres propre et tres bien situee dans le quartier de Pham Ngu Lao.
PS 2 : Comme nous vous l'avons deja dit la saison des pluies a debute ; comme vous pouvez le constater sur cette photo, ici ca ne rigole pas quand il pleut. A quand la moto amphibie ?...
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