# 47 - SHANGHAI - Urban jungle

# 47 - SHANGHAI - 8 juin 2007 - Urban jungle

Apres un dernier repas de dim sum (raviolis vapeur) avec Cathy et une course folle dans l'aeroport de Hong Kong afin d'arriver a embarquer avant que notre avion ne decolle, c'est le depart pour Shanghai.

La premiere prise de contact avec la ville se fait, comme bien souvent... dans les toilettes de l'aeroport. Et la, on ne peut pas etre decu : les carreaux du sol sont noirs et bien brillants et les cloisons de separation ne descendent pas jusqu'au sol. Resultat on voit tout ce qui se passe chez son voisin. Plaisant... Esperons que ce n'est pas un avant-gout du degre d'intimite que l'on peut avoir ici !

Exceptionnellement nous n'allons pas dans une guesthouse ou un hotel.

En effet, pour la premiere fois depuis notre depart, nous allons loger plusieurs jours chez l'habitant. Et quelle habitant ! Il s'agit de notre amie Gwen (et ses deux colocataires) qui a elu domicile a Shanghai depuis quelques mois. Notre operation 'recuperation de clef en l'absence de l'habitante' est un peu epique, mais nous sommes assez coutumier du fait, d'aucuns s'en souviendront, n'est-ce pas Michel et Nicolas...

D'abord, il nous faut trouver l'immeuble dans la residence, puis l'etage et l'appartement. Pas si simple lorsque toutes les personnes que nous croisons ne parlent que Chinois. Une fois ces problemes de base resolus, il reste encore a trouver la clef et ce n'est pas evident lorsqu'on oublie la moitie des instructions laissees dans un mail non imprime...

Apres quelques coups de fils et quelques allers-retours entre le rez-de-chaussee et le 24eme et dernier etage de la tour, nous arrivons tout de meme a ouvrir la porte de l'appartement qui nous hebergera durant cinq jours. Ouf !

Cette installation 'sedentaire' de quelques jours nous fait du bien et nous permet de recharger les batteries. C'est sans doute d'ailleurs pour cette raison que nous ne poussons pas trop loin l'exploration de la ville, souvent embrumee et tres betonnee. Comme a Hong Kong, il s'agit d'une foret de buildings, mais ici elle s'etend veritablement a perte de vue. C'est une jungle urbaine ou la vegetation est rare.

Il est evident que la finance et le commerce y regnent en maitre.

Paradoxal a premiere vue pour un pays communiste, mais pas pour une nation ou le commerce est inscrit dans les genes. Batis a la gloire des societes financieres, les immeubles de Pudong rivalisent d'originalite et chatouillent de plus en plus pres le ciel et ses nombreux nuages. Bientot la magnifique Jin Mao Tower, quatrieme plus haute tour du monde, se verra depassee par sa voisine en cours de construction. Course illusoire de l'Homme vers le ciel ?!

A priori nous ne trouvons pas les Chinois tres accueillants, au contraire de la Thailande, du Laos et du Cambodge qui restent pour nous une reference en la matiere. La communication est difficile car l'Anglais est peu maitrise. Nous ne faisons donc pas beaucoup d'efforts pour essayer de developper les relations avec les locaux.

Les expatries rencontres ici nous confirment d'ailleurs que les echanges, autres que commerciaux, avec les locaux sont plutot limites.

Nous experimentons cependant les relations de Gwen avec son ahi (femme de menage) dont les competences menageres sont somme toute limitees. Les explications relatives aux taches a effectuer sont si delicates qu'un guide de survie a meme ete edite a destination des etrangers vivant a Shanghai ! Si si...

Nous profitons de notre presence dans la ville pour renouer avec les bonnes habitudes francaises : apero-dinatoire a base de salade, charcuteries et de fromages avec nos hotes (Gwen, Vanessa et Alex), soiree crepes-party avec egalement Fred avec qui nous avions passe seulement une journee a Hong Kong et Lolo, diner steak-frites (et oui, on a craque pour ca aussi) suivi d'une tournee de mojitos... Bref que du bonheur !

Un peu de nourriture pour l'esprit ausi neanmoins grace a une invitation a une conference extremement interessante sur les defis ecologiques de la Chine. Bon, nous n'allons pas vous saper le moral, mais il faut savoir qu'il sont nombreux, les defis.

Quoi d'etonnant lorsqu'on sait que les habitants des villes chinoises fument l'equivalent de deux paquets de cigarette par jour rien qu'en respirant... Quand on regarde les rues de Shanghai, excepte le smog assez persistant, on se dit pourtant que c'est plutot propre. Comme quoi il ne faut pas se fier qu'a sa premiere impression.

Cote modes de transport, nous testons les transports ferres. Tout d'abord une espece de petit train psychedelique permettant de gagner Pudong a partir du Bund en passant sous le fleuve. C'est plutot surprenant de passer dans un tunnel tourbillonnant de neons et ou des simili-fantomes de chiffon se jettent sous nos roues.

Plus serieusement ensuite, le Maglev (train a levitation magnetique), qui permet de faire les 30 km separant la ville de l'aeroport en seulement 8 mn. Bon, on a fait les calculs pour vous, cela fait du 300 km/h. A cette vitesse-la, nul doute que nous devrions rapidement arriver a Pekin, mais c'est sans compter sur les tribulations de deux tourdumondistes en Chine. Episode croustillant a suivre...

Celine et Kim