La ville d’Antigua est certes belle, il nous faut cependant la quitter au bout de 5 jours. Que c’est dur ! A moins de 3 semaines de la fin de notre tour autour du monde, il faut dire que nous ressentons de plus en plus l’envie d’en faire de moins en moins…
Elles portent généralement un grand tissu multicolore, noué autour de leur corps, qui leur permet de porter dans leur dos leurs marchandises, ou plus généralement un enfant, parfois jusqu’à un âge assez avancé.
L’une de ces femmes prend justement place à côté de nous dans le « bateau-bus » assurant la liaison entre Panajachel et les autres villages éparpillés autour du lac. Cette jeune femme monte tranquillement dans la petite embarcation tout en continuant à allaiter une petite fille de 18 mois environ. Pas d’interruption intempestive de cette douce activité maternelle. Elle est particulièrement belle avec son teint cuivré, ses cheveux noirs et brillants tressés, ses colliers colorés et ses si jolis vêtements. Quelle belle image.
Le lac Atitlan est sans nul doute un endroit idéal pour se reposer et profiter d’une vue exceptionnelle sur les trois volcans alentours. Sous le soleil, l’eau prend des tons bleutés et l’on se croirait presque au bord d’une crique méditerranéenne avec les palmiers et les bougainvilliers. Il est vrai que les caféiers dont les grains sont en train de rougir au soleil nous rappellent que nous sommes bel et bien en Amérique centrale.
Dans le village de San Marco de la Laguna où nous avons pris nos quartiers, nous rencontrons un jeune canadien installé depuis plusieurs années dans la région. Découvrant les problèmes de pollution du lac – dont l’enjeu est non négligeable pour la pêche et le tourisme – il a décidé de mettre en place un système naturel de traitement des eaux. Pour l’instant à l’état de prototype, ce système fait appel à l’utilisation de plantes, de pierres et de terre afin de filtrer les eaux usées, jusque là rejetées telles quelles dans le lac.
Une fois la phase de test achevée, il souhaite pouvoir faire valoir les résultats de ce système et le généraliser aux villages environnant.
Reste qu’il s’agit d’une entreprise difficile à mener lorsqu’on est seul et il nous explique qu’il a des quantités de papiers à remplir pour obtenir des aides ou subventions en tant qu’association à but non lucratif. N’ayant pas le temps de faire toutes ces démarches, son projet ne se développe pas aussi vite qu’il le souhaiterait et il est à la recherche de personnes motivées pour lui prêter main forte. Avis aux amateurs. Coordonnées : http://terravivens.com/
Tous les soirs, nous entendons les chants monter des églises. Il faut dire que la population semble très religieuse. Rares sont les murs où les noms de Dieu, Jésus ou du Seigneur ne sont pas inscrits. Tous les soirs nous entendons aussi des pétards et des fusées. Sans rapport vraisemblablement avec ce que nous avons exposé juste avant…
Pour prendre le « bateau-bus », il existe des arrêts définis, desservis environ toutes les trente minutes. Mais lorsqu’on se trouve sur un ponton isolé, il faut se faire voir du pilote ou du jeune homme chargé d’encaisser la monnaie. Mission ô combien délicate. Tels Sœur Anne, nous nous installons près du ponton de notre hôtel afin de repartir vers Panajachel.
Au bout de 50 minutes, toujours rien ; nous commençons à nous poser des questions.
Tout à coup, deux garçons travaillant dans l’hôtel arrivent en courant sur le ponton, tenant à la main, l’un, une serviette blanche, l’autre, un peignoir de la même couleur. Mais que vont-ils bien pouvoir en faire ? Est-il nécessaire d’afficher notre neutralité avant de monter à bord ? Ne voyant toujours rien à l’horizon, nous les observons alors faire de grand moulinets avec leurs espèces de drapeaux.
Quand le bateau apparaît enfin au loin, il ne vient pas du tout dans notre direction. Leur agitation n’aurait-elle servi à rien ? Il faut le craindre… Ils continuent d’agiter les bras furieusement pendant 5 bonnes minutes. Fort heureusement, prévenu par une vedette venant en sens inverse (oui oui, elle, elle nous a vus…), notre « bus » fait demi-tour et vient nous récupérer. Ouf ! Nous pouvons prendre place à bord de ce véritable « tape-cul » qui fonce à toute vitesse sur les eaux agitées du lac, car des vagues il y en a !!
Céline et Kim
PS : une adresse réellement merveilleuse pour profiter de la sérénité et de la beauté du lac Atitlan : l’hôtel Jinava. Vue imprenable sur le lac, très jolies chambres, délicieuse cuisine mariant les saveurs du monde entier. Bref, une adresse à ne pas manquer.
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