# 29 - KAMPOT - Nouvel an Khmer : c'est la fete ! ! !
C'est decide : nous allons prendre un bus pour rejoindre Kampot depuis Phnom Penh ! Nous pouvions choisir d'aller a Kep directement, en bord de mer (station balneaire heritee du temps de la colonisation francaise) ou alors d'aller a Sihanoukville (nouvelle station balneaire, voulue comme port en eaux profondes par le roi Sihanouk il y a 50 ans. Le roi Sihanouk est toujours la...). Sihanoukville est egalement en bord de mer. Mais ce serait trop facile : aller au bord de la mer ressemble trop a des vacances faciles.
Or, nous ne sommes pas en vacances ! Nous voyons certains d'entre vous, fideles lecteurs et lecteurs au long cours au detour d'un surf sur le Web, se dire "mais comment... mais pourquoi... disent-ils une chose pareille ?" Et bien, amis lecteurs, a une journee maintenant de notre 100eme jour de vadrouille, il est temps de nous rappeler notre noble double objectif : L'homme a t-il un avenir ? Ou sera le notre ? C'est pour repondre a ces questions que nous nous embarquons pour de folles aventures a destination de Kampot, jolie bourgade provinciale du Cambodge, situee a quelques 250 km de la capitale.
Nous retrouvons Amelie (une jeune francaise rencontree dans les temples d'Ankor en compagnie de Serge, le pere de Celine puis retrouvee a l'occasion de la semaine internationale du cirque a Battambang : vous vous souvenez ? Cf. Posts sur Ankgor et Battambang) a une terrasse de restaurant. Comme le monde est petit, me direz-vous. Et bien, le Cambodge l'est encore bien plus ! Nous decouvrons avec surprise qu'elle se rend comme nous a Kampot, le meme jour, a la meme heure. Et oui, meme pour une petite ville comme Kampot, il y a deux cars par jour ! Et evidemment... nous avons choisi le... mauvais.
Quelle joie de se retrouver avec un pneu creve ! Et oui, la, c'est l'accident ! Un bete pneu qui se degonfle a l'occasion d'une pause pipi sur le bord de la route au milieu de nulle part, en poussant de gros soupirs de fatigue : serait-ce la folle conduite du chauffeur qui n'a cure visiblement du bon etat de sante de son materiel ou seraient-ce les coups de chaleur a repetition sur le bitume chauffe a plein regime au plus fort de la saison seche (et chaude) qui auront eu raison du pneu ? Nous ne le saurons jamais. D'ailleurs, nous ne saurons jamais non plus ce qu'il etait arrive dans une vie anterieure au pneu de secours. Ce dernier s'avere (de facon assez surprenante, n'est-il pas ?) dans le meme etat de fatigue que le pneu creve.
Hum ! Posons-nous les bonnes questions : qui parle anglais ?... qui peut nous renseigner ?... quelle heure est-il et fait-il chaud sous le soleil de plomb ?... le pneu pourra t-il etre change et pourrons-nous arriver avant la nuit a Kampot comme prevu pour trouver une guesthouse ? Pourrons-nous manger quelque chose aujourd'hui (Kim pensait - betement - que le trajet n'allait durer que 2h... une broutille quoi... et le ventre creux depuis la veille, nous etions arrives a midi a la gare routiere).
A toutes ces questions fort interessantes, voici la seule reponse : Tim de Londres, Amelie de Lille et nous deux nous sommes installes sur le bitume, a cote des Cambodgiens, a l'ombre du car, derriere celui-ci, pour faire une partie de belote endiablee... Frissons garantis, quand de temps a autres, nous levons le nez de nos cartes pour regarder les vehicules qui viennent (foncent) vers nous !!! Partis a 13h30 au lieu de 13h10, apres quelques arrets en ville pour remplir le car, nous avons roule jusqu'a 16h sans coup ferir. Heureusement, le soleil n'est plus aussi fort a ce moment-la.
Il reste encore 1 heure de route... pas mal pour un trajet que Kim evaluait a seulement 2 heures. Avec les ventres qui crient famine et la journee qui entame sa derniere ligne droite, nous decidons d'arreter une camionnette pour parcourir le trajet restant. Amelie se leve tel un seul homme et nous obtient les faveurs d'un Cambodgien. Contrairement a tous les derniers engins motorises qui nous ont depasses, ce-dernier conduit un engin mi-camionette / mi-pickup ou nous rejoignons, avec joie, les quelques Khmers qui s'y trouvent deja. Il faut noter que ce mot signifiait pour nous forcement Khmer rouge, et bien non, s'il n'y a pas 'rouge' attache a Khmer, cela ne veut pas dire la meme chose. Cela signifie simplement Cambodgien. Nous arretons donc de facon impromptue, mais appropriee, la partie de belote (les filles ont perdu : desole les filles) et parcourons la tres belle campagne cambodgienne jusqu'a Kampot. Nous arrivons bien evidemment a tombee de la nuit. C'est beaucoup plus facile pour trouver un endroit pour dormir, c'est bien connu !
Nous cheminons tous les quatre, avec nos deux compagnons d'infortune, dans les rues mal eclairees de Kampot a la recherche de chambres pas cheres. Apres quelques pensions completes ou trop cheres, nous nous rendons compte qu'en periode de nouvel an, il n'est pas facile de trouver a se loger. Bien entendu, 'No problem' reste la devise du Cambodge ! Tout comme dans les autres pays que nous avons parcourus jusqu'a present. Dans la derniere guesthouse visitee, deux Cambodgiens nous proposent de nous emmener dans une guesthouse a l'aide de leurs deux-roues magiques. Magiques, car ces deux-roues peuvent emporter chacunes 3 passagers avec bagages, sans montrer l'ombre d'une fatigue quelconque. Au tour de Celine de rester avec les gros sacs de voyage tandis que Kim part avec les deux autres en moto pour visiter les chambres libres. Celine sera recuperee par le motocycliste plus tard, avec les bagages, une fois la guesthouse trouvee, comme Kim a Luang Prabang. Chacun son experience de voir un motard revenir et dire : "Come. Your friend is already at the guesthouse." Ca fait toujours bizarre de partir avec un inconnu... Le ferions-nous en France ? Sans casque ? En pleine nuit ? Hum... Pas sur. Mais ici, tout est possible. Pas de casque. Pour quoi faire ? Il fait chaud de toute facon. Et puis d'ailleurs, ceux qui portent des casques ne sont pas forcement sur des deux-roues ! ! !
A l'arrivee, il y a effectivement des chambres libres... d'ailleurs il n'y a quasiment que des chambres de libre. Louche... Nous prenons quand meme. Au final, c'est tres bien question emplacement : sur la riviere, pour passer de bonnes soirees devant un coucher de soleil et discuter devant des bieres locales jusqu'a pas d'heure... Nous y passerons deux soirees tres sympas avec Tim et Amelie.
Cette guetshouse nous permet egalement de rencontrer un Cambodgien tres sympa : la soiree de cloture du nouvel an khmer (qui dure 4 jours) a lieu a la pagode et il souhaite nous y emmener avec l'un de ses amis pour manger, boire et surtout danser et jouer. Si nous n'avons pas ete convaincus par la nourriture (le mets de choix consistait en un oeuf dur... et son poussin en son sein !), la boisson s'avere bien rafraichissante (du jus de palmier a sucre... ca ressemble a du jus de canne a sucre), la danse est la soeur jumelle de celle que nous avions apprise au Laos (la pendaison de cremaillere des Laotiens de Luamg Prabang) et les jeux sont fantastiques. Quel plaisir de partager des joies pures d'enfant entre adultes ! Pueril ? Certes. Mais c'est bon.
Le premier jeu, nous l'avions vu a la TV : nous devons courir dans un sens autour d'un cercle de couples qui se tiennent tous par la main, pendant qu'un autre couple, qui court dans le sens contraire, tente de prendre notre place apres nous avoir tapote sur la main. Parmi les couples, pas une personne n'est mineure. Que des adultes. Libres et consentants. Inutile de preciser que chaque couple tente de courir le plus vite possible et force est de constater que les obstacles rencontres sur le chemin, humains soient-ils, ne sont pas de taille a rivaliser avec la rage de vaincre !!! Un bobo (tres leger, rassurez-vous) a l'arcade sourcilliere pour Celine et une epaule endolorie pour Kim peuvent temoigner de l'aprete de ce jeu !!! D'autres jeux s'enchainent tout au long de la soiree : avec des ballons gonfles au pied qu'il faut faire exploser, avec un foulard qui sert a 'foueter' le partenaire... Bref, de quoi passer un nouvel an (pour la 4eme journee consecutive) hors normes en compagnie de Cambodgiens prets a faire la fete. Nous sommes loins des rave party et autres dance floor sous ecstasy tant mis en exergue dans les mass media en France.
Ambiance bon enfant et plaisir du partage avec les autres sont ici de rigueur. Quel rafraichissement. Quel bain de jouvence. Si vous nous connaissez un tant soit peu, vous savez que ceci n'est pas pour nous deplaire (meme si les musiques diffusees dans les boites francaises nous manquent un peu...). L'aventure a Kampot se termine par la celebration d'un mariage : on nous explique que les maries peuvent se choisir mutuellement meme si le consentement des parents reste preferable !!! Un moine se rend d'ailleurs au domicile pour celebrer l'heureux evenement la veille de la fete : nul besoin d'aller a la pagode le jour du mariage. Il ne 'reste plus - ' le jour J' - qu'a diner et faire la fete ! Les costumes traditionnels sont alors de rigueur et chacun s'habille de facon tres elegante. Kampot restera dans notre memoire et notre coeur comme un moment intense de partage avec les Cambodgiens. Cette nouvelle annee debute donc, apres quelques mesaventures, pour le mieux !
Celine et Kim
2 commentaires:
salut tous les deux,
il est 10h cela fait quelques heures que je suis levé et au travail hé oui changement de taf dc changement de rythm et malheureusement changement d'heure. d'une très faible motivation je me suis a répondre a certains mail, et puis... je me suis laissé absorbé par votre blog, laissé transporté, on s'imagine rapidement avec vous aux soirée bellote ou devant les couché de soleil a refaire le monde jusqu'a pas d'heure... se laisserr transporter par des moyens de transort a faire a la fais réver et péter les plombs....
berf j'avais oublié le pouvoir de ce blog, cet effet magique de vous faie tout oublier un moment donné et de voyager d'une certaine façon avec vous.
j'ai tout suivi de l'inde... de votre périble que j'ai lu avec un mélange d'admiration, d'envie et de de certains regrets...
a ce sujet... Un très, un énorme, et surtout un vértible merci a Céline qui m'a aider avec ses talents de traductrice qui ont porté ses fruits... peut-être pas grand choses pour elle, mais pour moi c'est un grand pas avant qui m'ouvre enfin les porte de mon passé.
a mon tour de réaliser mon rêve... repartir en Inde
Merci sincèrement de nous faire voyager. Bise a vous deux.
seb et un bjr de Claire qui suit elle aussi votre voyage
salut tous les deux,
il est 10h cela fait quelques heures que je suis levé et au travail hé oui changement de taf dc changement de rythm et malheureusement changement d'heure. d'une très faible motivation je me suis a répondre a certains mail, et puis... je me suis laissé absorbé par votre blog, laissé transporté, on s'imagine rapidement avec vous aux soirée bellote ou devant les couché de soleil a refaire le monde jusqu'a pas d'heure... se laisserr transporter par des moyens de transort a faire a la fais réver et péter les plombs....
berf j'avais oublié le pouvoir de ce blog, cet effet magique de vous faie tout oublier un moment donné et de voyager d'une certaine façon avec vous.
j'ai tout suivi de l'inde... de votre périble que j'ai lu avec un mélange d'admiration, d'envie et de de certains regrets...
a ce sujet... Un très, un énorme, et surtout un vértible merci a Céline qui m'a aider avec ses talents de traductrice qui ont porté ses fruits... peut-être pas grand choses pour elle, mais pour moi c'est un grand pas avant qui m'ouvre enfin les porte de mon passé.
a mon tour de réaliser mon rêve... repartir en Inde
Merci sincèrement de nous faire voyager. Bise a vous deux.
seb et un bjr de Claire qui suit elle aussi votre voyage
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