# 34 - DELTA DU MEKONG (Frontiere, Chau Doc) - 1er mai 2007 - Que d'eau, que d'eau !
Le Delta du Mekong nous ouvre grands ses bras de fleuve pour nous accueillir. Le Mekong nous avait deja serre la pince au Laos, a Luang Prabang, et au Cambodge, a Phnom Penh. Ce n'etait qu'un debut, une mise en jambes avant de laisser couler paisiblement ses flots vers des cieux plus marins et nous entrainer toujours plus pres de la Mer de Chine Meridionale.
Paisiblement, car a la fin de la saison seche, le debit du Mekong est loin d'etre tumultueux. Sa couleur marron laisse entr'apercevoir la richesse de son limon - qui rend la region du Delta si fertile et tant convoitee : cette region n'a t-elle justement pas change de mains par le passe entre Khmers et Vietnamiens ? Ce n'est cependant pas le long fleuve de la vie ni de l'histoire qui sensibilise autant Kim, c'est l'arrivee dans le pays d'origine de son pere qui le rend si emu et si excite !
A l'age de 31 ans, il decouvre son autre pays d'origine et espere retrouver des vestiges de ce qui fut pendant des generations le berceau de sa famille paternelle. Serait-il, tel un orphelin avide de retrouver la trace de ses parents, sur la trace de son passe alors meme que l'un des objectifs de notre tour du monde est de dessiner notre avenir ?
Avec emotion, et apres un trajet en mini-bus tres faiblement climatise (l'agence de voyage qui organise le tour sur 3 jours nous aurait-elle menti ?), nous grimpons a bord d'une petite embarcation en direction de la frontiere fluviale : quelle rapidite pour ce passage de frontieres !
Un premier arret nous permet de realiser les formalites de sortie de territoire aupres des autorites cambodgiennes dont le poste frontiere ressemble plutot a une colonie de vacances (terrain de basket, petits dortoirs, toilettes exterieures, petit jardin...).
Nous remontons rapidement dans le bateau pour naviguer quelques centaines de metres et, en moins de temps qu'il n'en faut pour deguster une eau de noix de coco bien fraiche et un premier dejeuner vietnamien, les formalites d'entree sont finalisees par notre accompagnatrice vietnamienne qui prend en charge notre petit groupe (14 jeunes routards ; et oui, nous faisions partie des 'vieux'). Un passage de frontiere etonnant. C'est notre premier passage 'terrestre', si l'on puit dire...
Nous remontons en bateau pour atteindre notre premiere ville vietnamienne : Chau Doc. Les bords du Mekong, plutot faiblement peuples cote cambodgien, s'averent etre a contrario plus animes : passer de quelques 15 millions de Cambodgiens a plus de 80 millions de Vietnamiens explique sans doute un tel changement.
Notre arrivee a Chau Doc est etonnante. Tout d'abord, nous ne pouvons pas nous rendre a l'hotel situe sur la colline dominant la frontiere cambodgienne ; il parait qu'il est trop vieux... Soit ! Meme si c'est un peu surprenant, nous avons le choix entre deux guesthouses recentes : il ne nous reste plus qu'a jeter notre devolu sur l'une d'elles alors que nous poursuivons lentement notre descente du Mekong.
Ce qui nous etonne, c'est que l'agence de voyages n'a rien reserve a l'avance ; notre guide procede aux reservations a-meme le bateau. Evidemment, l'hotel de notre choix est plein ; qu'a cela ne tienne, nous nous rabattons sur le plus ancien. Entre temps, une belle averse tropicale s'abat sur nous. Et oui, notre arrivee au Vienam concorde avec le debut de la saison des pluies ! C'est donc sous une pluie battante que nous debarquons a Chau Doc.
De la rive, nous peregrinons avec notre groupe et notre guide a travers les rues de la ville. Et la, nouvelle surprise : la guesthouse est pleine ! C'est a n'y rien comprendre...
Nous voici donc repartis a travers les rues, les sacs deja bien mouilles. Nous trouvons finalement une chambre ailleurs ; celle-ci se resume a une espece de cage a lapin couverte de carreaux du sol au plafond et ou apparemment aucun balai ne s'etait aventure depuis un temps certain. Nous pouvons a peine poser nos sacs dans l'etroit couloir longeant notre lit. Estimons-nous pourtant heureux, les celibataires ont, quant a eux, du partager un lit unique avec un autre membre du groupe !!
Nous avons tous un peu le sentiment que l'agence de voyages s'est fait de l'argent sur notre dos et que tout cela ne tient pas au hasard, contrairement a ce que l'on nous dit. Enfin, nous prenons tout de meme cela avec philosophie car nos compagnons de voyages (qui viennent d'Australie, d'Italie, d'Autriche, de Norvege et du Canada) sont forts sympathiques. Nous verrons bien quelle sera la suite de ce voyage...
Celine et Kim
PS : alors, est-ce qu'on fait pas couleur locale ???!!!
2 commentaires:
Bon.. impossible de laisser un message suite à votre dernier épisode 41... alors je l'inscris ici!!! :
bon vous m'avez mis l'eau à la bouche, alors moi qui cherchais un restau pour ce soir (pour féter le weekend et les premiers rayons de soleil annoncés depuis 15 jours!!) ... c'est décidé: ce soir.. c'est Vietnamien!!!
Bonne continuation.
Thibaut
Salut les bilous !
Bon je ai pas encore rattrapé mon retard de llectures des étapes, mais d'ors et déjà l'émotion est palpable dans les commentaires ! J'adhore la remarque hautement philosophique concernant la recherche de son passé antagoniste à la recherche de construction de votre l'avenir. Mais c'est vrai que si cette opposition peut paraitre surprenante, on peut toujours se retrancher derrière le fait que les édifices millénaires ont été construit sur d'exellentes fondations !!
Sinon, lorsque vous achetez un appareil photo, faites gaffes que le mode d'emploi vous soit compréhensible, parce que là je vous en veux à mort d'avoir balancer des photos monumentales sur une erreur de manip!! Allez vites me scanner des cartes postales !!
Bon courage les voyageurs, et bonne nuit (les notres sont courtes !!)
Le Patriarche
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