# 35 - DELTA DU MEKONG (Nuit chez l'habitant, Can Tho, Ile de Phu Quoc) - 5 mai 2007 - Un anniversaire au Vietnam !!!
La seconde journee dans le delta du Mekong est fort differente de nos peripeties Chau Dociennes. Apres la visite d'un village Cham (minorite musulmane) - qui presente finalement peu d'interet car les touristes s'y succedent rapidement un peu comme dans un zoo - et d'une ferme de poissons, nous prenons un velo-pousse en direction du fleuve.
En route, une nouvelle pluie diluvienne s'abat sur nous et nos bagages et, c'est veritablement trempes, que nous grimpons dans le bateau charge de nous mener dans le village ou nous allons passer une nuit chez l'habitant. Des que les premieres gouttes de pluie apparaissent, la vie s'arrete et tout le monde se met a l'abri, sauf les enfants qui se positionnent sous les gouttieres, transformees en douche pour l'occasion, ou qui se roulent litteralement dans les flaques !
Une fois parvenus sur les rives de notre village d'accueil, nous partons en direction de la maison, avec cinq autres touristes de notre groupe. Nous traversons les champs et devons franchir deux ponts de singe (les fameux 'monkey bridges') qui se resument en fait a des rondins de bois transformes en patinoire suite aux caprices du ciel.
Heureusement, l'oncle de notre hote, un petit homme tout en muscles, porte nos deux sacs (simultanement) sur le chemin detrempe. Nous sommes un peu honteux de le voir ainsi soulever tous ces kilos avec autant de facilite, mais c'est finalement bien confortable pour nous...
Le temps n'etant decidement pas au beau fixe, nous passons une partie de l'apres-midi a jouer aux cartes avec nos compagnons de voyage dans la chambre des 'celibataires', cabane de bois installee au-dessus de l'eau, avant de partir a la decouverte des environs.
Sur la route, nous nous faisons alpaguer par un groupe d'hommes passablement emeches, installe a la terrasse d'une maison. Ils nous invitent a prendre un verre de vin de riz (sorte de 'sake' local) avec eux. Un peu fort tout de meme : il a du 'retour' ! Nous acceptons volontiers leur proposition mais nous nous rabattons finalement sur quelques bieres que Kim est parti acheter pour les partager avec eux.
Le breuvage a base de riz est decidement beaucoup trop fort pour nous ! A grand coups de 'Yo !' ('Sante !' d'apres ce que nous en avons compris), nos verres s'entrechoquent. Avec un seul interlocuteur parlant Anglais et leur etat d'ebriete assez avance, la conversation tourne court rapidement, mais nous avons tous bien ri ! De toute facon, nous devons rejoindre notre hote pour visiter la campagne environnante et decouvrir les champs, les pieds colles dans la boue.
Le soir tombe, nous faisons un delicieux repas compose de riz vapeur, de haricots verts, de tofu frit, de salade de choux, de porc au gingembre, de soupe de potiron, de crackers de riz, de fruits frais... et de vin de riz. Et re-Yo !! C'est la premiere fois que nous goutons de tels plats et c'est vraiment delicieux.
La fatigue ne se faisant pas trop sentir, surtout qu'une enorme tarentule a choisi d'elire domicile dans notre petite chambre ou seul tient notre lit(elle restera d'ailleurs a la meme place durant toute la nuit), nous reprenons nos jeux de cartes. Notre nuit est plutot courte et entrecoupee de reveils, la simple natte posee sur notre sommier metallique et l'humidite ambiante ne nous permettant pas reellement de tomber dans les bras de Morphe.
C'est donc a 6h30 du matin, apres un sandwich au porc et un cafe glace avec beaucoup trop de lait concentre sucre (notre boisson favorite depuis le Cambodge), que nous reprenons notre frele esquif, direction Can Tho, ses marches flottants et ses fabriques familiales de vermicelles de riz.
Les marches sont tres colores. Les bateaux arborent fierement, au bout d'un baton, un exemplaire de leurs produits, pour identification au loin. C'est ainsi que nous croisons des navires charges de cocos, de bananes, de pasteques, de mangues, du gigembre et autres legumes...
A Can Tho, nous decidons de modifier notre programme et de ne pas nous rendre tout de suite a Saigon : nous voulons visiter l'ile de Phu Quoc, non loin des cotes cambodgiennes. Notre guide nous propose fort aimablement de nous prendre nos tickets de bus pour Rach Gia, etape obligee pour le ferry.
Bien mal nous a pris d'accepter, nous nous apercevons, une fois arrives a la station de bus, qu'il nous a fait payer presque le double du prix... Enfin, cela nous apprendra a ne pas faire nos achats nous-memes. C'est tout de meme surprenant car notre premier constat ici est que l'on essaie beaucoup moins de nous arnaquer et que les prix sont plutot moins chers que dans les autres pays visites.
Notre trajet en minibus, au son d'une musique aux accents militaires (est-ce parce que nous sommes le jour ou la reunification du pays est fete ? - le 30 avril), est plutot agreable. Les maisons, souvent tres colorees, se succedent le long de la route, de maniere presque ininterrompue. Mais ou sont donc les rizieres ? Et bien... derriere les maisons... sans doute ?!?
La ville de Rach Gia n'est pas tres touristique. Apres avoir laisse nos passeports a la reception de la guesthouse comme c'est l'usage ici, nous partons diner dans la rue avec Liz, une Australienne du groupe qui a decide de tenter l'escapade vers Phu Quoc avec nous. Nous prenons place sur le trottoir, assis sur les chaises en plastique pour enfants, et avalons avec plaisir notre bol de soupe a la viande et aux nouilles : delicieux et le tout pour moins de 0.50 USD...
Le lendemain matin, a 7 heures, le vendeur de billets de bateau que nous avons vu la veille - et qui ne parle pas un mot d'Anglais - frappe a la porte de notre chambre. Nous ne sommes pas encore prets, le navire ne partant qu'une heure plus tard. Tout d'abord nous ne comprenons pas le probleme. Le bateau est-il retarde ? Est-il annule ?...
Kim suit donc notre homme pour en savoir plus. La, nous apprenons que notre bateau ne part pas et nos billets sont echanges pour un autre navire qui part juste 15 minutes apres le notre. Ouf, pas de probleme donc. C'est bien pratique que l'on soit venu nous prevenir directement. Reste que nous n'avons jamais dit a notre vendeur de billets ou se situait notre hotel, et pour cause, nous ne l'avions pas encore trouve lors de l'achat des tickets. Mais 'comment que pourquoi que d'ou' detenait-il toutes ces informations ???
L'arrivee sur l'ile de Phu Quoc ressemble a l'habituelle cohue des descentes de transports. Apres avoir refuse une proposition de taxi prohibitive, nous embarquons dans un mini-bus a la descente duquel les conducteurs de motos-dops nous attendent de pied ferme. Nous nous faisons deposer dans un hotel proposant des bungalows sur la plage, et ce pour un prix tres raisonnable.
Phu Quoc est beaucoup plus calme que Sihanoukville, c'est l'endroit ideal pour se reposer et profiter de la mer, beaucoup plus fraiche et agreable qu'au Cambodge.
Quelques hotels se succedent le long de la jolie plage de sable clair, lentement devoree par les vagues, spectacle dont nous ne nous lassons pas. Quoi de mieux qu'un tel cadre pour feter le premier anniversaire de notre voyage ? Et oui, Celine fete ses 33 ans le 3 mai et nous avons meme droit a un enorme gateau d'anniversaire !! Merci Kim pour la surprise !! (Qui a ete cuisine avec amour toute la journee. Meme pas mal)
Celine et Kim
PS : pour rester a Phu Quoc, nous vous conseillons l'hotel Kim Nam Phuong bungalows resort qui propose d'agreable bungalows en dur tout au bord de l'eau. La cuisine y est egalement delicieuse et peu onereuse. Enfin, nous vous conseillons de prendre l'avion pour rallier Saigon : 30 EUR seulement sur Vietnam Airlines et le tout en a peine une heure !! Ca va beaucoup plus vite que les 2h30 de bateau, les 6 heures de bus et la nuit a Rach Gia...
2 commentaires:
Bon d'accord ... j'ai une semaine de retard.. mais je suis excusable.. je reviens tout juste de Suisse (boulot):
BONNE ANNIVERSAIRE CELINE
Thibaut
OUPS !!!
un zanniversaire ??
mais où sont donc les bouteilles
Que cet anniversaire soit pour toi inoubliable Celine
Bizzzzzzzzz
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