# 77 - SYDNEY - 10 septembre 2007 - Flics et hélicos à gogo
Près de 3000 kilomètres parcourus en bus sur la côte Est australienne en trois semaines, et notre dernier trajet nocturne de quelques 13 heures nous conduit à l’ultime étape de notre périple au pays des kangourous, Sydney.
En parlant de kangourous il n’est pas rare d’en croiser, écrasés sur le bas-côté de la route, et c’est pour cela que les autocars et camions ont une protection spéciale au niveau du pare-chocs.
Fort heureusement nous n’avons pas eu à connaître telle mésaventure.
Notre rencontre avec une crevette géante nous aura suffi ! Mais oui, sur la route ! Nous avons unanimement – à deux – élu le restaurant routier
« la Grosse Crevette », restaurant le plus glauque de l’Univers, connu et surtout inconnu.
Tables recouvertes de toiles cirées, décoration kitchissime, vieux flippers, pèse-personne payant (quelle idée quand on voit la nourriture proposée…) et le pompon, la cuisinière qui vous appelle au comptoir pour récupérer votre
« burger de la mort qui tue ».
Un peu comme un loto-bingo, mais pas grand-chose à gagner en définitive, à part quelques kilos…
A notre arrivée à Sydney, un véritable comité d’accueil nous attend déjà : ballet d’hélicoptères tournoyant dans le ciel nuageux, policiers en embuscade sur des jet-skis, dans des bateaux ou encore dans les rues, hauts grillages postés sur les trottoirs du centre ville…
Mais que se passe-t-il donc ?
La renommée de notre blog aurait-elle déjà franchi les océans et justifierait-elle de telles démonstrations ?... Quel succès ! Ah…, mais attendez un peu, ne nous emballons pas trop vite…
En fait d’acclamations, personne n’est là à nous attendre, et pour cause, la ville est littéralement en train de se vider de ses habitants pour les trois jours à venir en raison d’un weekend prolongé gracieusement concédé par les autorités…
Mais que se passe-t-il donc ?
De toute évidence nous ne pouvons être l’unique cause d’un tel phénomène. Renseignements pris, toute cette agitation est finalement due à la tenue de la conférence de l’
APEC (Asia Pacific Economic Council) et à la venue en guest star de
Georges W. Bush (Dubya pour les intimes). On se disait bien aussi…
Résultat des courses, c’est dans une ville surveillée de toutes parts et largement fermée que nous devons donc séjourner. Opéra de Sydney fermé au public, jardins royaux fermés également : la guigne !
Comment faire pour réserver nos billets d’avion un an à l’avance et tomber pile poil au moment d’un sommet international de plusieurs jours – le premier de cette importance en Australie tout de même ? Et bien nous, nous l’avons fait !
Trop fort, n’est-il pas ?
Et, cerise sur le gâteau, nous sommes encore au tout début du printemps (pour ceux qui n’auraient pas noté le changement d’hémisphère et ses conséquences climatiques) et les giboulées si propres à notre mois de mars (voire à d’autres pour certaines années…) ont cours ici aussi.
Certes pas d’averse de grêle inopinée en vue, mais de belles alternances d’éclaircies (belles, les alternances, hein… pas les éclaircies…) et de pluies battantes. Si le soleil joue à cache-cache avec les nuages, pour notre part nous jouons avec nos pulls et tee-shirts. En bref, lorsque le ciel se couvre et le vent marin se lève, nous avons super froid, surtout après un régime de 7 mois d’Asie.
Nous avions presque oublié ce que c’était, mais à dire vrai cela ne nous manquait pas vraiment… Tout cela ne nous empêche pourtant pas de profiter de cette ville qui se caractérise, outre son célèbre Opéra et sa baie légendaire, par son étendue géographique impressionnante.
En effet, de manière générale, les maisons restent prédominantes en Australie et les hauts buildings sont sans aucun doute bien moins nombreux que dans d’autres pays occidentaux. Du coup, il faut plus de place au sol !
Changement de décor cependant car à Sydney le bois coloré si présent dans le Queensland a laissé sa place à la brique et nous rappelle l’Angleterre. Un peu plus triste en terme de couleurs et un peu moins dépaysant aussi. Un petit goût d’Europe à des milliers de kilomètres de la maison.
Sauf que Sydney c’est tout de même la mer, les vagues, le surf et les surfeurs. Ceux-ci sont d’ailleurs bien courageux de se baigner en cette saison mais quand on aime, on ne compte pas. Et puis les combinaisons, ça conserve.
Pour notre part nous préférons nous balader sur la terre ferme à Manly Beach et Bondi Beach où les promenades en bord de mer et dans le bush sont très agréables, surtout avec la végétation printanière.
Vive les cerisiers en fleurs, les tulipes, les pensées et autres espèces bien connues de chez nous que nous n’avions pas encore pu voir cette année et qui s’épanouissent dans le jardin botanique !
Et puis, enfin, nous mangeons bien !
Depuis notre changement d’état (mais non, nous ne nous sommes pas transformés en glaçons malgré la météo, mais depuis notre étape à Byron Bay nous avons quitté le Queensland pour le New South Wales) les restaurants et les pubs sont nettement plus avenants.
Très bon point pour la délicieuse viande si tendre, la cuisine italienne et le vin australien certes plus sucré que chez nous mais qui se laisse bien boire (avis aux amateurs). En tout cas ça change de la bière !
Finalement, notre séjour à Sydney s’est miraculeusement terminé par une dernière journée ensoleillée (si, si…) où nous avons couru partout pour pouvoir prendre des photos, euh…, voir la ville et en contempler ses nombreux charmes.
Céline et Kim
PS : pour séjourner à Sydney nous vous conseillons l’Australian Heritage Hotel (Bed & Breakfast) situé dans le très agréable quartier des Rocks. Idéalement situé près de la baie et de Harbour Bridge, il propose de très agréables chambres dans le plus pur style anglais, un très bon petit-déjeuner. Vous pourrez également tester les très bonnes pizzas du pub situé juste en-dessous : au crocodile, à l’émeu ou au kangourou, vous n’aurez que l’embarras du choix et c’est délicieux !!
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