# 79 - KYOTO - 15 septembre 2007 -Kyoto ou le Japon traditionnel
Hasard des vols, c’est à Osaka que nous devons prendre notre avion pour la Nouvelle Calédonie.
Attachés que nous sommes à la maxime
« Le hasard fait bien les choses », nous avons décidé de nous y poser afin de pousser notre étape japonaise un peu plus loin, du côté de la si jolie ville de Kyoto.
Nous avons tous plein d’images d’Epinal concernant le Japon et certainement beaucoup d’idées préconçues aussi. Comme quoi il est toujours bon de venir vérifier les choses par soi-même car Kyoto nous conduit bien loin des villes ultra-modernes japonaises que nous avons en tête et nous invite plutôt à un voyage dans le temps.
Même si la ville est étendue, il est facile de la parcourir à vélo, mode de transport très prisé par les habitants de Kyoto.
Mais ne cherchez pas les pistes cyclables ! Sur les grands axes, il est beaucoup plus fréquent de circuler sur les trottoirs, en même temps que les piétons qui vous laissent toujours passer dès que vous jouez de la sonnette, ce qui est finalement rarement nécessaire.
Dans les petites ruelles bordées de maisons traditionnelles en bois, c’est un véritable bonheur. On dirait qu’elles ont été abandonnées par les voitures au seul profit des piétons et des cyclistes. C’est donc idéal pour se promener, flâner et s’arrêter inopinément pour prendre une énième photo.
Ici le calme et la sérénité règnent en maître.
Les jardins japonais qui jalonnent la ville sont de véritables havres de paix propres à la méditation. Formidablement paysagés depuis des siècles, ces espaces verts ne semblent avoir été crées que pour le plaisir des promeneurs qui les parcourent.
Bassins couverts de nénuphars ou de lotus et remplis de poissons ou autres tortues, petits ponts de pierre, rochers savamment posés pour créer des chemins sous les arbres ou des passages dans l’eau, arbres choisis pour leurs fleurs printanières (cerisiers notamment) ou leur rougeoiement automnal (érables à profusion).
La nature est respectueusement maîtrisée.
Mais jardin ne rime pas nécessairement avec plantes. L’un des jardins les plus étonnants de Kyoto est constitué de 15 pierres de tailles différentes disposées dans un rectangle. Où qu’il se situe, le spectateur ne pourra cependant en observer que 14 à la fois.
Symbole d’humilité et de modestie, ce lieu nous rappelle que nous ne pouvons jamais avoir un regard complet sur une situation. Quand on vous disait que les jardins japonais étaient un appel à la méditation et à la philosophie…
Est-ce grâce à cet état d’esprit si particulier que la confiance semble être une évidence ici ?
En effet, bien loin de l’Australie et de nos habitudes occidentales, les réservations ne nécessitent pas systématiquement la communication d'un numéro de carte bancaire, les chambres des guesthouses peuvent être sans verrou, les passagers ne paient leur trajet que lors de leur descente du bus…
Autant d’exemples que nous ne sommes certainement pas près de voir de sitôt par chez nous.
Et puis Kyoto c'est aussi et surtout une multitude de temples, de villas historiques, de châteaux et un palais impérial. De quoi occuper pleinement ses journées, mais attention, il faut savoir que certains sites (gratuits) ne se visitent qu’avec obtention préalable d’un permis. Il est donc important de se renseigner à l’avance.
Ce qui surprend beaucoup au Japon, c’est que tout semble avoir été conçu en version mini : mini-maisons, mini-voitures compactées, mini-garages pour les garer, mini-vélos pliables à emporter partout avec soi, mini-restaurants ne pouvant accueillir que quelques clients, mini-portions dans les assiettes…
Bref, le manque de place est une évidence criante que les trajets en train que nous effectuons entre Kyoto et Himeji via Osaka ne peuvent que confirmer. En effet, pendant des dizaines et des dizaines de kilomètres, ce ne sont qu’habitations à perte de vue, coincées entre mer et montagnes.
Seules quelques petites parcelles cultivées parviennent encore à subsister ça et là, coincées elles aussi entre les maisons individuelles.
A noter les drôles d'épouvantails faits avec des têtes de mannequins. Une rebellion face aux diktats de la mode ?...
Nous ne vous apprendrons sans doute rien, les Japonais aiment beaucoup la France.
Mais pas seulement lorsqu’ils viennent visiter Paris ! A notre grand étonnement les références au pays de Molière sont omniprésentes.
Noms de commerces (et pas seulement pour les restaurants), chansons françaises à la radio et dans les cafés (certes pas toujours de prime jeunesse…), carte postale de la Tour Eiffel dans les toilettes, recettes bien de chez nous avec la tarte tatin ou le soufflé…
Avec le Laos, c’est le seul pays d’Asie à nous rappeler un peu la maison.
Question nourriture il faut cependant s'adapter à la cuisine locale. Une chance que nous aimions les sashimis, sushis et autres yakitoris désormais courants à Paris. Reste qu'avec des menus majoritairement écrits en Japonais, ce n'est pas toujours facile de faire son choix en toute connaissance.
Heureusement que certains restaurants proposent des reconstitutions plastifiées des plats proposées (le hic c'est que c'est tout de même assez rarement motivant) ou des photos (plus ou moins avenantes il faut le dire).
Mais quand seul le menu fait foi, c'est à nos risques et périls... C'est comme cela que nous nous sommes retrouvés avec des sushis à l'oursin ou avec des oeufs de saumon avec du riz. Encore une chance que nous ayons pu éviter les brochettes de coeur de poulet...
Céline et Kim
PS 1 : pour séjourner à Kyoto nous vous conseillons la guesthouse Waraku-an qui propose de très jolies chambres dans une maison traditionnelle. Tatamis, futons, jardin dans une cour intérieure… voilà bien un lieu qui permet de s’imprégner des traditions locales, avec en prime un très bon accueil par les propriétaires franco-japonais.
PS 2 : petites précisions pratiques :
- il faut savoir que tous les distributeurs automatiques de billets n’acceptent pas les cartes internationales ; il faut donc penser à retirer suffisamment d’argent quand on en tient un !
- il n’est pas toujours évident de communiquer en Anglais avec la population et toutes les informations utiles ne sont pas toujours traduites (cartes des restaurants notamment). Les mains peuvent être un bon mode de communication surtout que les Japonais sont toujours très disponibles et jamais avares de très longues explications… en Japonais bien sur.
- Pour venir de l’aéroport d’Osaka à Kyoto il existe une navette pour laquelle il convient de réserver à l’avance. C’est très pratique et le chauffeur vous dépose à votre hôtel.
PS 3 : la pause pipi en photos (pour les inconditionnels de cette rubrique qui nous attire toujours de nombreux commentaires).
PS 4 : parce que nous avons vraiment trop de photos de Kyoto...
2 commentaires:
Et bien, moi qui n'avais jamais été tentée par l'Australie et le Japon, je sens que je vais revoir mes projets de voyage! Bravo Kim pour tes photos, elles contribuent tres efficacement à nous donner des envies! Mais..est ce bien raisonnable de nous en donner autant?
Agnès
Salut les voyageurs,
Je constate que les mois passent, mais les habitudes restent : quand vous voyez un bouda à tête de gland vous ne pouvez pas vous empêcher de le shooter !! En plus vous avouez sans honte aller aux toilettes juste après !! Il y a du Céline là dedans !!
Encore de superbes photos ! Mais le problème c'est que vous vous déplacez plus vite que je ne lis et regarde. Je rattrape mon retard et vous envoie de nos nouvelles.
Grosses bises à vous deux
Le patriarche et sa famille
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