vendredi 30 mars 2007

# 25 - LAOS - CONCLUSION OR TO BE CONTINUED ?


# 25 - LAOS - CONCLUSION OR TO BE CONTINUED ?


Comme pour la Thailande, nous prevoyons de revenir au mois de juin ou de juillet afin de descendre le Mekong et de visiter le sud du pays.
Notre conclusion sera donc postee ulterieurement.

En attendant decollage avec Lao Airlines, direction le Cambodge ou nous devrions passer un mois.

Celine et Kim

jeudi 29 mars 2007

# 24 - LUANG PRABANG (suite) - Je m'appelle Bonze... James Bonze



# 24 - LUANG PRABANG (suite) - 29 mars 2007 -


Apres vous avoir decrit quelques nuits agitees, nous ne pouvons resister au plaisir de vous conter tout ce que l'on peut trouver dans ce lieu ou nous coulons a contrario de biens paisibles journees !





Outre la beaute des maisons et des venelles qu'il convient de parcourir tranquillement a pieds, de tres beaux temples, dont l'incontournable Vat Xieng Thong, jalonnent les rues de la ville. Meme si la plupart de ces temples est encore en activite, ce n'est pas celle d'un volcan car la tranquilite des lieux frappe aussi les quelques 900 bonzes (moines et novices) qui vivent a Luang Prabang.


Un peu comme a Benares (voir le post correspondant) les moines sont avides de contacts avec les touristes et c'est avec joie que nous nous installons, non pas sous la tente, mais dans la cour des temples pour discuter et les aider a pratiquer leur anglais.




Ici les religieux que nous rencontrons sont en fait des etudiants qui ont entre 15 et 20 ans, en moyenne.


Novices ou moines (l'accession au statut de moine ne peut se faire qu'a compter de 20 ans) ils sont tous vetus d'orange et vivent dans l'enceinte des temples. Il faut savoir que grace a ce systeme de nombreux jeunes des villages accedent a la scolarite et peuvent mener des etudes secondaires (et eventuellement superieures ?); malheureusement les filles ne peuvent en profiter.


A cette epoque de l'annee nombre de bonzes viennent de passer leurs examens et de terminer leur annee universitaire (ils etudient principalement la theologie et les langues etrangeres, notamment l'anglais) ; donc quoi de mieux que de papoter avec les touristes moins nombreux en cette saison ?



Nous apprenons ainsi que le bouddhisme pratique au Laos est assez souple ; en particulier il est tout a fait possible pour les bonzes de quitter ce mode de vie, ou pour les personnes qui ont deja fonde une famille d'y acceder, sous reserve de renoncer a leur famille au prealable.




Les bonzes vivent essentiellement de la charite des habitants et, tous les matins, a lieu la ceremonie des offrandes durant laquelle les croyants donnent de la nourriture aux moines.





Ces derniers ne font d'ailleurs que deux repas dans la journee : un petit-dejeuner a 8 heures (du matin evidemment) et un dejeuner a 11 heures (du matin toujours). Il faut savoir patienter jusqu'au lendemain ! Le reste de leur journee est jalonne par la priere, la meditation, les cours et... les discussions.



Pour en revenir a la cuisine, qui est tout de meme un sujet qui nous travaille un peu, il faut absolument que nous vous parlions de la cuisine de Luang Prabang ! Nous essayons, a notre habitude, de tester un peu tout ce qui se fait localement et nous devons avouer que nous ne sommes pas decus.



Par quoi commencer ? D'abord ce n'est pas une cuisine trop pimentee pour ce que nous avons teste, meme si certaines preparations contiennent effectivement du piment rouge.





Le plat typique est ici le 'laap', un hachis de poisson ou de viande melange a de la coriandre, de la citronnelle et de la menthe ; le tout se mange habituellement avec du riz gluant qu'il convient de rouler en boule entre ses doigts et des feuilles de salade dans lesquelles on peut placer les ingredients avant d'en faire un petit paquet qu'il n'y a plus qu'a croquer.



Le riz gluant peut aussi se tremper dans d'autres types de preparations a base de tomates, d'aubergines ou de coriandre et de piment. Le poisson du Mekong est aussi delicieux, notamment lorsqu'il est cuit a la vapeur dans des feuilles de bananier.




Mais nous pourrions aussi vous parler des soupes de nouilles a la viande ou encore des nouilles ou du riz sautes... Bref, vous l'aurez compris, ici on mange tres bien ! Oups, on a failli oublier les desserts tels que les fruits frais ou le riz gluant noir avec de la mangue et de la sauce de coco, ou encore le cafe Lao dont les graines sont produites ici...


Ne croyez pas que nous ne faisons que manger, discuter a l'ombre des temples ou trainer dans les rues de la ville ! En effet, les environs meritent ausi d'etre decouvertes.




Si la visite des grottes de Pak Ou qui comportent une collection impressionnante de Bouddhas de toutes tailles et formes n'est a notre sens pas indispensable, la promenade sur le Mekong qui l'accompagne est fort agreable.




Les cascades situees a 30km de la ville sont quant a elle tres impressionnantes : l'eau se jette dans des vasques vertes dans lesquelles on peut se baigner, meme s'il faut un peu de courage pour y entrer...


Juste a cote des eaux tumultueuses se trouvent des ours d'Asie et un tigre d'Indochine qui ont ete recueillis par une association apres que leurs meres respectives ont ete abattues pour de sinistres raisons par des braconniers. Il est revoltant de constater que ces si beaux animaux sauvages, dont le nombre continue de decroitre dangereusement, ne doivent desormais leur salut qu'aux hommes qui les ont pris en charge, puisque jamais ils ne pourront etre remis en liberte.


Enfin notre plus belle escapade date de dimanche dernier, lorsque nous avons tout simplement franchi le pont de bambou qui traverse la riviere. Le passage du pont vaut deja a lui seul le detour : de la on peut oberserver les enfants se baigner et se laisser porter par le courant sur des chambres a air ; les jeunes bonzes participent aussi aux jeux aquatiques et certains s'averent etre d'excellents acrobates !




Une fois le pont traverse, une musique festive nous attire irresistiblement. Il s'agit d'une pendaison de cremaillere. Les invites, qui sont attables devant la nouvelle maison, nous interpellent.





Ne pouvant resister, nous nous installons avec eux et commencons a boire le verre de Beerlao qui, d'autorite, nous a ete mis entre les mains. Mais il faut boire vite car il n'y a pas assez de verres pour tous les convives...





Le but du jeu consiste donc a le vider le plus rapidement possible afin de le donner au voisin qui a toujours soif. A ce rythme la, inutile de dire que nos hotes sont deja tres en forme ! Cela se voit d'ailleurs sur la piste de danse ou ils nous entrainent afin de nous enseigner les rudiments de la danse lao au son d'un karaoke tout de meme un peu faux...



Nous restons une bonne heure a discuter et faire la fete avec eux et il est difficile pour nous de poursuivre notre route, tant tout le monde nous souhaite a sa table ! Quel bonheur de partager de tels moments avec des locaux d'autant que cela faisait longtemps que cela ne nous etait pas arrive.





Luang Prabang est, comme nous l'avons dit dans le post precedent, un lieu ideal pour rencontrer d'autres voyageurs.


Et c'est ainsi que nous avons pu rencontrer, pour la premiere fois depuis notre depart, d'autres 'tourdumondistes' en goguette, francais de surcroit : Ced et Lili, avec qui on a passe deux excellentes soirees et que l'on recroisera peut-etre a Siem Reap au Cambodge pour tester ensemble de nouvelles specialites locales (bieres... bien fraiches... bien entendu).

Quel plaisir de partager nos experiences reciproques, nos aventures et mesaventures et nos bons plans. Nous vous proposons de suivre leur periple debute en octobre dernier dans le sens contraire au notre sur leur blog (http://liliced.blog.mongenie.com).




Enfin petite information pratique s'il vous prenait l'envie de vous installer au Laos. En effet, de nombreux occidentaux se sont installes ici et vivent parfois avec un(e) Laotien(ne).






Mais attention, les relations hors mariage entre un(e) etranger(e) et un(e) Laotien(ne) sont ici prohibees, les amendes pouvant varier en theorie de 500 a 5000 USD. Heureusement les choses semblent s'etre assouplies ici depuis quelques annees et les controles de police en pleine nuit semblent s'etre rarefies. Reste que pour se marier, une demande speciale doit etre formulee et les demarches peuvent s'averer fastidieuses.

Celine et Kim

PS 1 : nous vous conseillons, pour vous familiariser avec la cuisine lao, le restaurant Le Tamarind qui propose une fois par semaine un diner degustations explicatif. La cuisine y est delicieuse et c'est aussi un bon moyen de partager son repas avec d'autres touristes venus du monde entier, le tout en face d'un tres joli temple.


PS 2 : devinettes (reponses exigees)
De quoi s'agit-il sur cette photo ?








Mais comment faites-vous pour faire entrer le ... dans la bouteille ?

samedi 24 mars 2007

# 23 - LUANG PRABANG - Douce France et nuits laotiennes


# 23 - LUANG PRABANG - 24 mars 2007 - Douce France et nuits laotiennes

Au lieu d'une descente sur le Mekong pour rejoindre le Laos depuis la Thailande du Nord, nous optons pour une descente en avion depuis Bangkok vers Luang Prabang. Moins de charme et moins d'aventures mais plus de secousses (ATR72 de 50 places, a helices, pour les connaisseurs !) et un joli visa laotien en prime : apparemment celui delivre a la frontiere terrestre est beaucoup moins reussi !



Notre arrivee a Luang Prabang est enfumee. En effet, a cette epoque de l'annee, les paysans laos pratiquent la culture sur brulis, tout comme leurs homologues thais et birmans avec les consequences que nous avons deja evoquees dans ce blog (cf. post precedent # 21 sur Bangkok). Resultat, a notre arrivee l'air chaud est presque irrespirable et les cendres volent un peu partout autour de nous, telle une pluie fine...


Peut-etre les cendres de Thailande se sont-elles jointes a la 'fete' et ont-elles egalement contribue a l'ampleur du phenomene ? Nous ne le saurons jamais ; en tout cas c'est avec satisfaction que nous voyons eclater un bel orage le lendemain de notre arrivee, celui-ci ayant lessive l'air, ramene un peu de ciel bleu et fait tombe la chaleur.



Reste que cette premiere vision de ciel brumeux et ce parfum persistant de fumee ont quelque chose d'inquietant voire d'angoissant. Il est tout de meme troublant de voir les paysages baignes dans une lueur doree en pleine journee et de pouvoir fixer le soleil rougeoyant en plein apres-midi sans lunettes de soleil...


Apres s'etre fait deposer en ville par un tuk-tuk, nous partons a la recherche d'un endroit pour passer, au moins, la premiere nuit. C'est au tour de Kim de partir en chasse. Il revient bredouille ('brocouille comme on dit dans le Bouchonois' selon la citation des Inconnus). Heureusement (ou malheureusement, comme on le verra plus tard), chevauchant sa moto, un Laotien nous propose en chemin de visiter son etablissement. N'ecoutant que son courage, Celine enfourche l'engin motorise en tant que passagere et part en reperage, abandonnant Kim sur le trottoir avec tous les bagages.


Elle ne revient pas. Kim s'inquiete. Est-ce un piege subtil ? Une arnaque d'un nouveau genre ? Celine demande l'asile politique au Laos ? Bref, le Laotien revient... sans Celine. Kim se voit donc oblige d'enfourcher a son tour la moto... toujours en tant que passager... mais avec tous les bagages en prime !





Voici donc le resume de cette incroyable recette : Prenez un occidental (qui ressemble quand meme un peu a un Laotien vu de loin... surtout quand il est bien rase...). Ajoutez une pincee de motocyclette et son conducteur. Melangez-y 2 enormes sacs a roulettes. Saupoudrez de 2 petits sacs a dos. Agitez fermement le tout dans les virages de preference. Cerise sur le gateau, placez un telephone portable qui sonne au milieu du-dit virage dans la main du conducteur qui ne sait resister a la tentation de repondre. Et vous obtenez une chevauchee presque fantastique, avec un Kim tout vert...

Apres cette premiere approche mouvementee de la ville, nous flanons au gre de nos pas entre les belles maisons coloniales restaurees et les superbes temples laotiens.

Ce qui frappe lorsqu'on arrive dans la jolie ville de Luang Prabang, c'est la persistance du francais (seconde langue nationale du Laos) et la survivance de certaines traditions bien de chez nous. Passe encore de voir les menus des restaurants en francais ou de croiser quelques personnes agees parlant la langue de Moliere, mais il est tout de meme etonnant de pouvoir acheter une baguette ou de voir les habitants (petits et grands) vouer une veritable passion pour la ... petanque !


Quelle surprise de voir tous ces terrains le long du Mekong ou dans les cours de recreation, puisque les plus petits s'y mettent des le plus jeune age, a en faire palir d'envie quelques-uns de nos compatriotes du bord mediterraneen. On se croirait presque revenus a la maison et on ne peut pas cacher que cela nous fait du bien !


Il faut dire aussi qu'il existe une certaine nonchalance ici, un peu comme dans le sud de la France que Kim connait bien. Les colons francais n'auraient-ils pas dit a propos du pays : "les Vietnamiens plantent le riz, les Cambodgiens le regardent pousser et les Laotiens l'ecoutent"? En tout cas, meme si ce n'est pas vrai, cela donne une tres bonne indication sur la vitesse de tout ce qui se passe dans cette charmante ville - inscrite au patrimoine de l'Humanite - nichee entre les montagnes et parcourue, entre autres, par les eaux du Mekong.




Elle recele un charme fou avec ses jolies maisons melant harmonieusement les styles lao et francais. Ici le bois est tres largement utilise dans la construction comme pour la decoration : volets et portes massifs, parquets, meubles... Les guest houses, pour un certain nombre tenues par des occidentaux, succedent aux restaurants, aux superbes magasins ou aux galeries d'art.




Une question cependant : combien de temps cette jolie ville de province conservera-t-elle son calme, sa serenite et ses touristes encore majoritairement routards ? En effet le tourisme de luxe, ce qui est tout de meme paradoxal pour un pays communiste (cette ville du Laos aurait-elle l'ambition de monter en gamme, en suivant l'exemple des Maldives ?), frappe lourdement a la porte et les prix s'envolent de maniere deraisonnable par rapport a l'economie locale. Tant et si bien que nous nous posons cette seconde question : faisons-nous bien de vous parler de ce petit havre de paix ??



Finalement nous ne pouvons resister au plaisir de vous conter tout ce que l'on peut trouver dans ce lieu ou nous coulons des jours paisibles... et des nuits un peu moins tranquilles ! Quelle galere !!! Que de galeres devrions-nous dire !!! Elles font partie de ces petits problemes qui sont penibles sur le moment mais qui laissent de bons souvenirs... un peu plus tard !



Jugez-en par vous-memes : nous avons du changer 3 fois de chambre en 4 nuits ; un insomniaque voulait nous faire partager son amour de la danse en jouant des claquettes sur son parquet en bois (c'est-a-dire notre plafond) a 4h du matin, et ce deux nuits de suite ; des ouvriers charpentiers acharnes nous ont reveille en sursaut au petit matin ; un deluge s'est abattu sur la guest house et par la-meme dans notre chambre, inondant ainsi l'un des deux lits (notre chambre double ayant ete echangee contre deux lits simples dans la bataille) et une bonne partie de la piece.


Nous etions rentres depuis a peine 5 minutes quand l'orage a eclate. Quelle chance ! Nous entendions l'eau s'ecouler comme si nous etions dehors sous la pluie. En fait, la pluie tombait bel et bien a l'interieur, notre plafond ayant oublie d'etre etanche ! Nous avons tout de meme pu sauver nos sacs de la noyade... mais pas les rideaux.


Nous pensons encore avec melancolie au pannonceau annoncant la guest house : "quiet rooms". Publicite mensongere ? Si vous voulez eviter ce lieu, contactez-nous. Par contre un indice tout de meme pour le nom de cet etablissement : son nom laotien signifie "bonne chance". ;-)





Nos aventures ne s'arretent pas la : nous changeons de guest house et nous voici dans notre 4eme chambre depuis notre arrivee (ce n'est que la 5eme nuit...). Pas mal pour deux touristes qui avaient envie de se 'poser' un peu et de ne pas avoir a faire et defaire les sacs tous les 3 jours. Les 10 jours que nous avions prevus pour Luang Prabang ne devaient pas, n'allaient pas se passer comme ca !


Apres avoir fait le tour de toutes les guest houses de la ville, nous en trouvons finalement une qui nous convient ; elle est tres agreable avec terrasse, coin pour se poser, ventilateur, clim, TV et eau chaude. Le luxe total en comparaison avec les prestations precedentes.




Vous pensez bien que nous avons prealablement demande si l'endroit etait calme. Vous vous doutez de la reponse. Quelle surprise donc quand, a 4h du matin le surlendemain, nous entendons un rythme effrene de tambours et de symbales ! Une nuit mouvementee de plus. Il s'avere en fait qu'une fois par mois (une seule fois par mois...) les moines jouent de la musique en l'honneur de Bouddha. Notre guest house est, bien evidemment, en face... d'un temple ! Nos moines devaient en plus etre particulierement zeles car ils ont remis ca la nuit suivante...

La nuit derniere etait presque agreable : une coupure de courant a dure toute la journee et nous a seulement empeche d'utiliser clim et ventilateur, alors que la nuit etait l'une des plus chaudes depuis notre arrivee. Les moustiques ne sont par contre pas a plaindre : ils ont profite des fenetres laissees grandes ouvertes pour les circonstances pour festoyer...


Pour en finir avec les nuits laotiennes, il faut parler des soirees endiablees : si les restaurants pullulent ici, la vie nocturne n'est cependant pas tres developpee puisque les etablissements doivent fermer a 22h30 (la tranquillite dont les Laotiens aiment a profiter a compter de 22h est rappelee sur les affiches placardees sur les portes des bars).




Il n'en demeure pas moins que l'on n'est generalement pas mis a la porte avant 23h30 ; c'est tout de meme la premiere fois que nous voyons des serveurs faire vider les lieux alors qu'un bar est encore plein a craquer ! De toute facon il vaut mieux ne pas trainer car les guest houses ferment generalement leurs portes vers 23h ou 23h30, tant et si bien que - ne le sachant pas - nous avons du reveiller le personnel de la notre pour nous faire ouvrir la porte exterieure a minuit. Ah ces touristes !



Il faut dire que nous passions une excellente soiree avec une Allemande, un Suisse, des Danois, un Suedois, des Australiennes, une Americaine, une Espagnole... et nous en oublions surement. En tout cas c'est facile de faire des rencontres et de partager ses experiences de voyages ici !!





Ces premieres impressions de voyage seront completees par un second post sur Luang Prabang.



Celine et Kim