dimanche 23 septembre 2007

# 82 - ILE DES PINS - La multiplication des pins


# 82 - ILE DES PINS - 23 septembre 2007 - La multiplication des pins


Bien loin de l'Asie où nous avons passé de nombreux mois depuis le début de notre périple, notre arrivée en Nouvelle-Calédonie signe notre "retour au bercail". Etonnant pour une île du Pacifique que bien peu de gens savent situer sur la planisphère !





Pourtant, outre un retour sur le territoire français, il s'agit surtout de retrouvailles familiales puisque Cathy, Van et Steve (les parents et l'un des frères de Kim) vivent à Nouméa et, cerise sur le gateau, Serge (le père de Céline) doit nous rejoindre également dans quelques jours. Inutile de dire que cette petite pause nous fera du bien !!!





Nous quittons vite la "grande terre" pour une petite île située au sud de Nouméa, juste à une vingtaine de minutes en avion : l'île des pins. Longs et élancés, les fameux arbres de cette très belle île nous accueillent dès notre arrivée.

Arrivés à destination à la nuit tombée, il nous faut attendre le lendemain matin pour découvrir les eaux limpides et bleutées qui nous entourent.


Sable blanc, cocotiers, eaux turquoises..., bref, une île paradisiaque méconnue des métropolitains.

Il faut dire que le tourisme n'est pas très développé en Nouvelle-Calédonie, la distance et le coût du voyage n'étant certes pas négligeables. Mais nous comprenons également que les tribus locales préfèrent garder jalousement ce petit coin de paradis loin des touristes.




Amoureux de leur vie paisible au grand air, les Kanaks ne semblent pas près de céder au tourisme de masse, ce en quoi nous ne saurions les contredire. Ici pas de grands complexes venant défigurer le paysage, mais plutôt de petits bungalows parfaitement intégrés à la nature.




A bord de notre petit véhicule de location, nous faisons le tour de cette île préservée. Les pins, les cocotiers, les plantes et arbres tropicaux poussent de toute part.


A peine si nous voyons quelques petits villages le long de la route.

La visite des restes d'un ancien bagne et d'un cimetière de déportés nous ouvre un peu plus les yeux sur l'histoire de cette terre. En effet, nombre de Français parvenus en Nouvelle-Calédonie à la fin du XIXème siècle étaient en fait des Communards opposés à la rédition de la France face aux Prussiens. Déportés, un certain nombre d'entre eux sont morts sur l'île des pins dont ils n'ont pu profiter des beautés, déracinés qu'ils étaient.






La plus belle visite de l'île se fait pourtant par la mer. A bord d'une pirogue à balancier traditionnelle, nous nous laissons porter par le vent qui s'engouffre dans notre voile triangulaire. Dans les eaux limpides de grosses roches semblent avoir poussé, un peu comme de gros champignons.


Ces paysages nous rappellent un peu ceux de certaines îles thaïlandaises.

Notre piroguier, bonhomme plein d'humour et ardent défenseur des richesses de la mer, nous explique combien les eaux étaient riches de tortues et de poissons lorsqu'il était enfant et qu'il partait pêcher avec son père.





Très fâché contre les hélicoptères et les avions qui survolent à basse altitude les baies et qui effraient ainsi les animaux (nous en verrons d'ailleurs plusieurs passer au-dessus de nos têtes), il déplore le modernisme à outrance et tous ces nouveaux moyens qui permettent de pêcher plus de poissons qu'il n'y en a dans les eaux.





N'aurait-il pas été préférable d'interdire de tels matériels à l'époque plutôt que de sanctionner aujourd'hui certaines pratiques ancestrales, telles la pêche à la tortue, alors qu'il n'y a finalement presque plus rien à pêcher aujourd'hui ?




Quoi qu'il en soit, notre pirogue nous laisse à proximité de la terre ferme afin que nous puissions rejoindre, à pieds, la piscine naturelle. Evitant de peu l'envasement qui a coûté la vie à bien des paires de chaussures (nous avons pu en jauger les dégâts sur d'autres promeneurs...), nous prenons un petit sentier à travers la forêt.


Parfois, nous entendons le chant du cagou, oiseau rare qui ne vit qu'en Nouvelle-Calédonie.


Après une petite heure de marche dans la nature, nous parvenons enfin à proximité de la piscine alimentée par la mer.

Même à marée basse, il est possible d'y voir de nombreux poissons colorées et de profiter de magnifiques teintes de l'eau traversée par les rayons du soleil. Bien qu'un peu fraîche en ce tout début de printemps, il est agréable de s'y raffraîchir avant le repas. Et quel repas ! Au menu langoustes grillées ! Un délice. Merci aux locaux de l'étape (Cathy, Van et Steve) pour ce savoureux moment.



Ces quelques jours passés en famille nous font le plus grand bien et nous permettent de renouer avec certains plaisirs de notre enfance. Parties de Yams endiablées, jeux de cartes, châteaux de sable ou frisby... Eclats de rires garantis ("y a de la magouille..." comme diraient certains).


Céline et Kim

PS : pour séjourner sur l'île des pins nous vous conseillons le gite Nataiwatch situé sous les arbres et tout près d'une très belle plage. Les bungalows sont bien équipés (certains disposent même d'une cuisine), la cuisine familiale est de qualité et il est même possible d'y planter sa tente.

mardi 18 septembre 2007

# 81 - OSAKA - Osaka en quelques images



# 81 - OSAKA - 18 septembre 2007 - Osaka en quelques images


Finalement nous n'aurons pas vu que Kyoto !!

Vu notre passage éclair (une nuit entre un train et un avion), rien de particulier à dire d'Osaka, mais un peu à en voir tout de même.



Nous vous aurions volontiers fait entendre le très bon groupe de rock que nous avons longuement écouté, avec de nombreux autres badauds, sur un pont de la ville, mais nous n'avons malheureusement aucun enregistrement à vous proposer. Nous pouvons donc juste vous dire que les groupes de rock locaux (nous avons également entendu une très bonne répétition à Himeiji) proposent de très bons titres.




Après ces six jours passés dans la province du Kansaï, bye bye le Japon et en route pour la Nouvelle-Calédonie.


Céline et Kim


PS : vu le peu dse temps passé au Japon, pas de conclusion pour ce pays. Rendez-vous en Calédonie !!

lundi 17 septembre 2007

# 80 - HIMEIJI - Au temps des Visiteurs...



# 80 - HIMEIJI - 17 septembre 2007 - Au temps des Visiteurs...


Quelques deux heures de train express via Osaka et nous voilà propulsés à Himeiji.






Durant ce long trajet nous parcourons des dizaines et des dizaines de kilomètres à travers... la ville, la ville, toujours la ville. A perte de vue, nous ne voyons que des maisons individuelles et, plus rarement, des immeubles.






La place manque et tous les espaces constructibles entre montagne et mer ont été utilisés. Folie de l'expansion humaine ?


Pour nous il en résulte surtout une forte sensation d'oppression.


La ville d'Himeiji ne brille pas par sa beauté. Son seul intérêt réside sans nul doute en son si joli château médiéval où même Dark Vador (La Guerre des étoiles, vous vous rappelez ?) vous accueille. Dire qu'à cette époque nos ancêtres construisaient des châteaux forts massifs et sans finesse. Ici rien de tel.







Couleurs claires, détail des tuiles, ouvertures et panneaux coulissants, jardins. Déjà le souci du détail que nous avons pu voir tout au long de nos promenades dans Kyoto.









Le tout avec efficacité car cette forteresse du XIVème siècle n'a jamais été prise. Seul le feu lui portera préjudice au cours de sa longue histoire. La promenade vaut le coup et nous apporte un nouvel éclairage sur l'histoire du Japon.





Céline et Kim

dimanche 16 septembre 2007

# 79 - KYOTO - Kyoto ou le Japon traditionnel



# 79 - KYOTO - 15 septembre 2007 -Kyoto ou le Japon traditionnel


Hasard des vols, c’est à Osaka que nous devons prendre notre avion pour la Nouvelle Calédonie.


Attachés que nous sommes à la maxime « Le hasard fait bien les choses », nous avons décidé de nous y poser afin de pousser notre étape japonaise un peu plus loin, du côté de la si jolie ville de Kyoto.





Nous avons tous plein d’images d’Epinal concernant le Japon et certainement beaucoup d’idées préconçues aussi. Comme quoi il est toujours bon de venir vérifier les choses par soi-même car Kyoto nous conduit bien loin des villes ultra-modernes japonaises que nous avons en tête et nous invite plutôt à un voyage dans le temps.



Même si la ville est étendue, il est facile de la parcourir à vélo, mode de transport très prisé par les habitants de Kyoto.


Mais ne cherchez pas les pistes cyclables ! Sur les grands axes, il est beaucoup plus fréquent de circuler sur les trottoirs, en même temps que les piétons qui vous laissent toujours passer dès que vous jouez de la sonnette, ce qui est finalement rarement nécessaire.




Dans les petites ruelles bordées de maisons traditionnelles en bois, c’est un véritable bonheur. On dirait qu’elles ont été abandonnées par les voitures au seul profit des piétons et des cyclistes. C’est donc idéal pour se promener, flâner et s’arrêter inopinément pour prendre une énième photo.


Ici le calme et la sérénité règnent en maître.


Les jardins japonais qui jalonnent la ville sont de véritables havres de paix propres à la méditation. Formidablement paysagés depuis des siècles, ces espaces verts ne semblent avoir été crées que pour le plaisir des promeneurs qui les parcourent.




Bassins couverts de nénuphars ou de lotus et remplis de poissons ou autres tortues, petits ponts de pierre, rochers savamment posés pour créer des chemins sous les arbres ou des passages dans l’eau, arbres choisis pour leurs fleurs printanières (cerisiers notamment) ou leur rougeoiement automnal (érables à profusion).


La nature est respectueusement maîtrisée.


Mais jardin ne rime pas nécessairement avec plantes. L’un des jardins les plus étonnants de Kyoto est constitué de 15 pierres de tailles différentes disposées dans un rectangle. Où qu’il se situe, le spectateur ne pourra cependant en observer que 14 à la fois.





Symbole d’humilité et de modestie, ce lieu nous rappelle que nous ne pouvons jamais avoir un regard complet sur une situation. Quand on vous disait que les jardins japonais étaient un appel à la méditation et à la philosophie…


Est-ce grâce à cet état d’esprit si particulier que la confiance semble être une évidence ici ?


En effet, bien loin de l’Australie et de nos habitudes occidentales, les réservations ne nécessitent pas systématiquement la communication d'un numéro de carte bancaire, les chambres des guesthouses peuvent être sans verrou, les passagers ne paient leur trajet que lors de leur descente du bus…

Autant d’exemples que nous ne sommes certainement pas près de voir de sitôt par chez nous.


Et puis Kyoto c'est aussi et surtout une multitude de temples, de villas historiques, de châteaux et un palais impérial. De quoi occuper pleinement ses journées, mais attention, il faut savoir que certains sites (gratuits) ne se visitent qu’avec obtention préalable d’un permis. Il est donc important de se renseigner à l’avance.




Ce qui surprend beaucoup au Japon, c’est que tout semble avoir été conçu en version mini : mini-maisons, mini-voitures compactées, mini-garages pour les garer, mini-vélos pliables à emporter partout avec soi, mini-restaurants ne pouvant accueillir que quelques clients, mini-portions dans les assiettes…




Bref, le manque de place est une évidence criante que les trajets en train que nous effectuons entre Kyoto et Himeji via Osaka ne peuvent que confirmer. En effet, pendant des dizaines et des dizaines de kilomètres, ce ne sont qu’habitations à perte de vue, coincées entre mer et montagnes.



Seules quelques petites parcelles cultivées parviennent encore à subsister ça et là, coincées elles aussi entre les maisons individuelles.


A noter les drôles d'épouvantails faits avec des têtes de mannequins. Une rebellion face aux diktats de la mode ?...


Nous ne vous apprendrons sans doute rien, les Japonais aiment beaucoup la France.


Mais pas seulement lorsqu’ils viennent visiter Paris ! A notre grand étonnement les références au pays de Molière sont omniprésentes.




Noms de commerces (et pas seulement pour les restaurants), chansons françaises à la radio et dans les cafés (certes pas toujours de prime jeunesse…), carte postale de la Tour Eiffel dans les toilettes, recettes bien de chez nous avec la tarte tatin ou le soufflé…



Avec le Laos, c’est le seul pays d’Asie à nous rappeler un peu la maison.

Question nourriture il faut cependant s'adapter à la cuisine locale. Une chance que nous aimions les sashimis, sushis et autres yakitoris désormais courants à Paris. Reste qu'avec des menus majoritairement écrits en Japonais, ce n'est pas toujours facile de faire son choix en toute connaissance.




Heureusement que certains restaurants proposent des reconstitutions plastifiées des plats proposées (le hic c'est que c'est tout de même assez rarement motivant) ou des photos (plus ou moins avenantes il faut le dire).




Mais quand seul le menu fait foi, c'est à nos risques et périls... C'est comme cela que nous nous sommes retrouvés avec des sushis à l'oursin ou avec des oeufs de saumon avec du riz. Encore une chance que nous ayons pu éviter les brochettes de coeur de poulet...



Céline et Kim



PS 1 : pour séjourner à Kyoto nous vous conseillons la guesthouse Waraku-an qui propose de très jolies chambres dans une maison traditionnelle. Tatamis, futons, jardin dans une cour intérieure… voilà bien un lieu qui permet de s’imprégner des traditions locales, avec en prime un très bon accueil par les propriétaires franco-japonais.




PS 2 : petites précisions pratiques :
- il faut savoir que tous les distributeurs automatiques de billets n’acceptent pas les cartes internationales ; il faut donc penser à retirer suffisamment d’argent quand on en tient un !
- il n’est pas toujours évident de communiquer en Anglais avec la population et toutes les informations utiles ne sont pas toujours traduites (cartes des restaurants notamment). Les mains peuvent être un bon mode de communication surtout que les Japonais sont toujours très disponibles et jamais avares de très longues explications… en Japonais bien sur.
- Pour venir de l’aéroport d’Osaka à Kyoto il existe une navette pour laquelle il convient de réserver à l’avance. C’est très pratique et le chauffeur vous dépose à votre hôtel.




PS 3 : la pause pipi en photos (pour les inconditionnels de cette rubrique qui nous attire toujours de nombreux commentaires).



PS 4 : parce que nous avons vraiment trop de photos de Kyoto...