lundi 29 janvier 2007

# 8 JODHPUR - I've got the blue...s



JODHPUR - 29 janvier 2007 - I've got the blue...s

Le trajet en bus depuis Mont-Abu vaut a lui seul le detour ! Il est memorable !

Pour voyager en Inde sur de longues distances (compter en moyenne 6h pour parcourir 300 km), plusieurs possibilites s’offrent a nous :

- l’avion : onereux pour un voyage autour du monde, c’est une solution a ne pas ecarter lorsqu’on vient en Inde pour un court/moyen sejour.

- le train : encore faut-il avoir de la place car les trains sont plutot rares pour ce que nous en avons vu.

- le car public (governmental bus) : a fuir a tout prix. Sales, brinqueballants, sur-bondes, ils ressembleraient plutot a des poubelles omnibus sur roues. On y voit, avec des frissons dans le dos, les rangees de batterie rangees derriere le conducteur. On croit meme discerner des elements du moteur a travers les panneaux de toles qui composent la carrosserie et le plancher. Sans parler du sport national : le depassement sans visibilite et avec obstacle motorise ou non venant de preference en sens inverse. Un peu de piquant en somme. Ces moments rares d’emotion, nous ne les avons finalement vecus qu’a 4 reprises en Inde, ce qui est deja trop a notre gout, l’aspect securite etant notre marotte pour l’occasion.

- la voiture avec chauffeur : le must a notre avis (mais nous laissons a d’autres le plaisir de la decouverte de ce moyen de transport).

- le car prive : a prix comparable avec les bus gouvernementaux, on y gagne reellement en confort et securite et c’est notre moyen de transport privilegie comme nous avons pu vous le raconter dans des posts precedents.

A Mont-Abu, nous nous rendons successivement dans plusieurs agences de voyage pour reserver nos places a bord d’un car prive a destination de Jodhpur. Et la, depit, incomprehension ! Une fois resolus les problemes d’accents et de comprehension, nous finissons par nous rendre a l’evidence : malgre les pancartes signalant Jodhpur devant les agences, il n’y aura pas de car prive pour nous. La raison est toute simple ; aucun car n’etant venu depuis Jodhpur dans les 3 jours precedents, aucun car ne pourra y retourner !

Et c’est parti pour le voyage le plus eprouvant de notre sejour en Inde : reveil en catastrophe a 7h30 (le reveil n’a pas sonne... incroyable, non ?) pour un achat des billets a la gare routiere a 8h et un depart dans la foulee.
Nous nous demenons pour trouver une place pour chacun de nos 2 sacs de voyage. Il s’agit de ne pas se louper, l’arrivee a destination etant prevue a 14h30 (plutot vers 17h en realite !), il vaut mieux prevoir le coup et arranger les affaires au mieux. Nous partons a l’heure dite. Oui, oui !!
Un pauvre diable arrive en courant a la porte du bus. Le prepose a l’ouverture / fermeture manuelle de la porte lui repond en hindi et lui claque la porte au nez. On ne saura jamais s’il voulait monter a bord... Arrives a la premiere halte (la ville de Abu Road, au pied de la station qui culmine a 1150 metres. Un vrai grand merci pour le cadeau de la montre boussole – altimetre – thermometre – chronometre, elle nous sert en toutes occasions) nous voyons litteralement un flot humain envahir le bus. Il n’allait pas se tarir de sitot !


Apres quelques arrets en chemin (n’etions-nous pas censes etre dans un bus express ?), la densite de population devient a ce point intolerable – plus un seul millimetre carre du plancher n’est visible et l’un de nos sacs sert meme de siege – qu’un Indien commence a grogner puis a gueuler dans le bus a l’encontre du 3eme homme d’equipage, le controleur. Nous avons filme la scene bien entendu et meme demande a notre voisin les raisons de cet emportement soudain : il semble que le bus n’ait d’express que le nom ; il s’arrete partout et prend toujours plus de monde.

Il y aurait en fait de quoi avoir plusieurs bus dans la journee... et dire que les cars prives ne viennent pas a Mont-Abu, faute de clients. A moins que la verite ne soit ailleurs : on nous a explique qu’en periode de wedding season, les cars prives etaient loues par les familles. Une toute autre dimension dans ce pays de plus d’un milliard d’habitants.

Pour finir avec ce trajet epique, il faut savoir qu’un arret ne nous permet pas de descendre du bus, contrairement aux cars prives. Outre le fait que nous n’aurions jamais retrouve notre siege, les bus publics s’arretent juste le temps de faire descendre les passagers alors meme que les nouveaux essayent de rentrer dans le bus (de rentrer... et pas de trouver une place). Ce qui a l’apparence du metro parisien aux heures de pointe dure ici plusieurs heures d’affilee ! Inutile donc de penser a aller aux toilettes durant les 9h de presence dans le car ! Ne pas boire trop d’eau, ne pas trop manger. Quelques regles a respecter ;-)

Petite anecdote : ces contacts humains bien etroits nous ont meme permis de sentir le portable de notre voisin vibrer dans la poche de son pantalon... On fait toutefois de jolies rencontres dans ces circonstances, telle cette jolie petite fille que nous avons prise en photo et qui ne cessait de nous lancer de grands sourires (sauf sur notre photo...).

Nous voici donc a Jodhpur, petillante ville du Rajasthan, fameuse pour ses maisons revetues de bleu, bien visibles depuis les roof-top restaurants et surtout depuis le fort de Meranghar, un nom que l’on croirait tout droit sorti de la trilogie du seigneur des anneaux !


Des moments magiques nous y attendent : notre premiere sortie dans la ville est l’occasion de rencontrer quelques gamins puis toute une tripotee.
Le fait de marcher en direction de la vieille ville et de delaisser les tres nombreux auto-rickshaws nous permet de sortir des sentiers battus.
C’est dans un quartier derriere la gare, visiblement pas tres favorise, que nous rencontrons de jeunes Indiens tres accueillants : ils nous invitent chez eux, nous conduisent vers la grand-mere du quartier qui fait autorite, se mettent en tete de nous faire assoir sur les 2 seules sieges disponibles pour nous faire gouter toutes sortes de breuvages aux couleurs inquietantes que nous declinons avec une grande constance.
Allez dire non systematiquement a tout ce qu’on vous donne de bon coeur ! Plus facile a dire qu’a faire. Nous n’avons pas voulu partager leur repas non plus (autant pour des raisons d’hygiene que financieres pour eux...).
Par contre, grand moment : apres avoir bu un delicieux chai (le the est bouilli, enfin on espere que les amibes ne soient pas de la partie...), ils nous apprennent a danser (a Celine seulement, honneur aux dames). Comme c’etait sans musique, ca n’etait pas evident. Se preter au jeu a ravi les petits et les grands. Ca restera un tres bon souvenir pour tous les deux (et pour la camera aussi).

Ensuite, nous jouons avec les enfants : on leur apprend « 1,2,3 soleil » et ca les amuse beaucoup. Au debut, ils n’en comprenaient pas le but : a notre signal, au lieu de se rapprocher de nous, ils partaient dans la direction opposee !

Quelques rigolades plus loin (ils ont appris a dire ‘oh la la !!!’ ), on fait des grands ‘namaste’ de la main et la comme a l’habitude, tous les enfants crient en choeur ‘namaste’ aussi. Il n’y a pas a dire, ca fait chaud au coeur.
Un tour dans la vieille ville et nous rentrons dans un endroit tres surprenant : un magasin de textile dans un temple ! Sacrilege direz-vous ? Que nenni.
Ils construisent en ce moment quelques chambres pour le futur hotel et meme un roof-top restaurant (avec vue sur le Fort).
L’endroit devrait etre fort sympathique une fois termine (dans 2 mois).
Ici, aucun probleme pour visiter les chantiers et tous les recoins des palais et autres forts : il n’y a pas de barriere, ni de chaussures, ni de casques de protection. Tout est donc tres libre.
Ce qu’on retient egalement de Jodhpur :
- se perdre dans les ruelles de la vieille ville

- jouer avec le coucher de soleil

- admirer ses etonnants mannequins de plastique bodybuildes (!)
- visiter les roof-top restaurants
- decouvrir le fort de Meranghar (et son tres bon audio-tour sur mp3 delivre a l’entree) et …
- diner sous la lune dans le patio de l’hotel.
Bref, une jolie ville ‘a taille presque humaine’ (moins que Pushkar mais beaucoup plus que Jaipur) avec de sympathiques couleurs qui vont nous permettre d’alimenter un futur post dedie aux couleurs.
Celine et Kim

samedi 27 janvier 2007

# 7 MONT ABU - Room to answer your questions

# 7 MONT ABU - Room to answer your questions - 27 janvier 2007
'A prononcer Mon Tabou'

Une breve escapade a Mont Abu paisible lieu de villegiature pour les Gujaratis et Rajasthanis dont nous avons peu de choses a dire nous permet de repondre a tout plein de questions pressantes.

Quand meme, quelques mots sur Mont Abu :

1. Le 'sunset point', sympathique spot ou se rejoignent tous les Indiens et ou il est possible de deguster de delicieux mais grilles parfumes au beurre, au sel, jus de citron et epices. Ca piquait un peu. C'etait tres bon et tres different des mais que nous avions mange dans d'autres pays. Achetes dans la rue bien sur.
L'un de nos premiers achats alimentaires hors des petits restaurants. Nous n'avons pas voulu tenter le diable en achetant d'autres preparations culinaires qui nous faisaient envie : une preparation a base de pois et lentilles, accompagnee de tomates fraiches et d'oignons, le tout saupoudre d'epices et de coriandre. En fait, nous sommes de grands gourmands et seuls l'emballage dans lequel etait melange tous lesdits ingredients [du papier journal !] et le cutter multi-usages nous ont retenus.
2. Les tres beaux temples de Dilwara tout de marbre sculptes dont la finesse surpasse tout ce que nous avons vu jusqu'a present.
Certaines sculptures des temples (des danseuses, des animaux, des guerriers...) etaient comme de la dentelle, polie comme du verre. Pour la petite histoire, il parait que les ouvriers artistes etaient payes a la quantite de matiere extraite du temple, ce qui expliquerait que les sculptures soient autant creusees dans le marbre. Dommage, les appareils photos y etant interdits, nous ne pourrons pas partager ces moments avec vous. Y etaient egalement interdites les femmes certains jours dans le mois, on vous laissera deviner lesquels, ce qui surprend toujours.
3. Notre reservation d'hotel n'a pas fonctionne et on nous a soutenu mordicus que nous avions donne d'autres dates... heureusement, pas de probleme pour trouver un hotel de secours.

Et maintenant la grande seance de questions & reponses :

1. Comment est votre petit déjeuner ? Mangez vous végétarien ? Quelle est menu le plus fréquent? Que buvez vous ?

Nous avons teste dans la rue : des jus de fruits (si si...) sans eau ajoutee ni glace... a ce qu'on nous a dit. Nous avons aussi teste le the indien (meme celui transporte dans ces petits sachets plastiques blancs).

Pour se preserver et parceque nous aimons beaucoup la cuisine indienne (Francoise, redescends sur ton siege, on te voit bondir dans tous les sens avec ta patte folle), nous mangeons dans des restos et pas seulement ceux destines aux touristes. La cuisine de la rue baigne dans l'huile et n'est de toute facon pas tres tentante.

On mange essentiellement vegetarien (VEG et NON VEG sont les deux acronymes utilises ici). On mange en moyenne 2 fois par jour. Grace aux anglais, le petit-dejeuner n'est pas le meilleur moment culinaire de la journee : toats fades pre-beurres (bof) avec une confiture fluo indefinissable, tres rarement des jus ou des fruits frais et malheureusement trop souvent a notre gout du the en sachet, veritable heresie quand on a goute au fameux the indien, le CHAI (prononcer 'tchaille'). Ceci dit, nous degustons souvent un miel delicieux (qui ressemble au miel grec : aux amoureux de la Grece, message a retenir) et des oeufs au plat, brouilles et meme frits des deux cotes.
Le menu le plus frequent se compose de 2 plats VEG (pomme de terre + petits pois et lentilles par exemple), d'un riz (un riz avec cumin ou un riz avec legumes) et d'un pain ou deux (selon les villes, un nan ou bien des chapati). Pour faire passer toutes ces merveilleuses epices, on commande souvent une raita (yaourt frais aux legumes) en guise de douceur pour la fin. Tout en meme temps. Pas de dessert (pas bon !). On n'a donc pas maigri avec un tel repas journalier.
Nous avons aussi teste le thali dont vous avez une photo : un ou deux plats de legumes, un riz, un curry de lentilles, un chapati et un papad, une raita nature et un dessert (le must, la creme au citron).
Cote boisson, c'est basique : chai et eaux (ozoneifiees + UVifiees + osmoses inversees) en grande quantite. Les extras comme les cocktails ou le vin relevent du lointain souvenir. La biere locale (en grande bouteille de 65 cl uniquement) se trouve difficilement dans nos hotels ou aux restos. Il faut quelques fois l'acheter soi-meme et donc la trouver dans une boutique au prealable !!! Plus facile a dire qu'a faire dans certaines villes. On a goute egalement la boisson lactee locale : le lassi aromatise eventuellement aux fruits, sorte de yaourt a boire. Pas mal du tout. Bizarrement, le cafe ne nous manque pas encore.

2. Comment sont les conditions d'hygiene de façon generale ? Avez vous déjà rencontré la tourista ou des bébêtes un peu trop collantes ?
La grande question. C'est tres variable en fait. Les conditions d'hygiene sont assez deplorables en ville. Les cours d'eau charrient souvent une multitude de plastiques et de papier. Le moindre trou devient une poubelle.

Exemple : lors d'une halte sur le bord de la route, lors d'un trajet en car, nous avons bu un chai dans un petit gobelet en plastique puis avons voulu le jeter a la poubelle : quelle ne fut pas notre surprise quand on nous a montre une descente d'escaliers. Bizarrement, en parallele, beaucoup de gens balaient des endroits incongrus : la route, les rails de chemin de fer dans les gares mais pas l'interieur des bus et des cars publics !!!

La GRANDE GRANDE question : la turista ? Et bien, non. Desoles de vous decevoir sur ce point mais apres quasiment un mois en Inde, nous sommes toujours en pleine forme. L'un de nous deux a bien eu les cheveux qui lui grattaient pendant quelques jours mais pas trop de bebetes finalement. Cote moustiques, paludisme et chicoungounya, on peut vous dire que l'Inde du nord est plutot safe en cette saison. Pas de probleme pour envisager un voyage au Rajasthan ou dans le Gujarat en janvier-fevrier, meme avec des enfants.
3. Quelles sont les distractions des indiens ?
Le cricket ! Et oui, ici Zidane est un illustre inconnu. Le fait d'etre francais n'aucune valeur sportive ajoutee contrairement a notre dernier voyage, en Equateur, ou nous etions arrives le lendemain du terrible coup de tete de zizou ! Tout le monde en parlait la-bas...

Les gamins y jouent des qu'un peu d'espace leur permet de se rassembler : sur les toits des maisons, dans les rares parcs, dans le lit asseche d'une riviere, et meme sur... des terrains de jeu comme a Mumbai.
Les gamins aiment bien le velo meme si nous en avons vu peu. Ce sont plutot les adultes qui les utilisent pour travailler : transporter du lait dans d'impressionnants bidons, transporter des marchandises de toutes sortes (tissus, fourrages...). Ils aiment aussi beaucoup le cerf-volant et y jouent souvent sur les toits des maisons.
Et puis, la musique (enfin, le bruit sur-sature) et la television demeurent les moyens de distraction du plus grand nombre : entre soap indien et clips video kitchissimes, il y en a pour tous les gouts... surtout indiens.

Une distraction accessible a tous est celle de rester assis (voire couche) et de regarder (contempler ? mediter ?) la vie grouillante qui passe dans la rue, a 2 metres d'eux. Ne rien faire en quelque sorte. Un concept difficile a apprehender pour nous.


4. Téléphonent-ils beaucoup par portable ? Sont-ils aussi accros que nous à leurs portables ?
Nous avons l'impression que ceux qui n'en ont pas les moyens se sont arranges pour en avoir un. Ils adorent telephoner. Ils aiment aussi personnaliser les musiques d'appel avec les derniers tubes indiens - bien sur, a fond - et parlent bien fort dans le bus ou le train. Ils font tout plein de photos avec des modeles plus recents, avec des touristes aussi comme cela nous est arrive parfois.

5. Comment êtes vous habilles ?
Apres avoir fait des investissements indirects pendant des annees, nous nous fournissons desormais directement chez le producteur : chemise coloree en coton, sac plein de paillettes, pantalon ample en coton (sarrouel), foulard/serre-tete en coton, bindi pour Celine (bijou brillant colle entre les 2 yeux, comme Cindy de la Star Ac cette annee). Un vendeur, pour justifier son prix exorbitant, nous a meme explique que le coton etait plus cher que la soie !
On essaye de faire couleur locale. Ce qui n'est pas gagne avec notre couleur de peau et les cheveux blonds de Celine. Kim est assez souvent pris pour un Indien tout de meme (a cause des cheveux).

6. Vos sacs à roulettes ne vous posent-ils pas de probleme ?
Apres de longues hesitations a 1h du matin le 11 janvier - a quelques mojitos du depart (private joke) - nous avons finalement opte pour des sacs a roulettes plutot que pour des sacs a dos classiques de routard (mais finalement, sommes-nous vraiment des routards ?).
Pour le moment, pas de regret, meme s'il est toujours tres dur de les faire rentrer dans les bus et autres auto-rickshaws. ca nous a deja bien depanne de les utiliser sur quelques centaines de metres pour rejoindre le BUS STAND alors qu'il n'y avait pas de service de taxi.
Il faut savoir que la moitie de la poussiere rencontree sur les routes indiennes se retrouvent genereusement etalee sur nos sacs. Du coup, notre brosse a ongle a ete recyclee en brosse a sac !
Les roulettes tiennent le coup pour l'instant. Cependant, les 20 kg de chaque sac risquent fort de se retrouver sans roulettes avant la fin du tour du monde et la, ce sera une autre histoire.
En attendant on est bien content de ne porter qu'un petit sac a dos de ballade.

7. Les enfants vont-ils en classe en ce moment ? matin, après-midi ou les deux ? Avez-vous essayé de vous infiltrer dans une école pendant les cours ?
Les grandes vacances sont en mars et en decembre, en tout cas pas maintenant. Les horaires sont variables. Entre ecole publique, ecole privee et cours complementaires, on voit des ecoliers le sac sur le dos, avec l'uniforme de leur ecole a toute heure du jour et ce tous les jours de la semaine, meme le dimanche. Les petits ont ecole de 7h a 14h. Ils peuvent ensuite faire leurs devoirs, jouer voire travailller pour aider des adultes qu'on suppose etre leurs parents.
On nous a dit beaucoup de bien du systeme educatif indien. Nous n'avons pas encore eu l'opportunite de rentrer dans une ecole. Au cours de nos visites de palais, forts et autres temples, nous avons recontre beaucoup d'enfants et meme des etudiants en sortie extra-scolaire.
Ainsi, nous avons rencontre une troupe d'etudiants qui nous ont denande de faire des photos avec eux. Du coup, on en a fait une aussi. Nous avons egalement croise la route de jeunes eleves-ingenieurs qui felicitaient l'un des leurs, majeur de promotion, pour avoir ete embauche par une societe americaine a sa sortie d'ecole prevue dans 1 an 1/2 !



8. Bref, on est suspendu aux nouvelles..
Et nous, a vos questions et a vos commentaires (sourires)
9. et suivantes. Que voit-on de la vie des gens et notamment des enfants et des femmes ? Quelles sont vos relations avec les gens dans la rue ? Etes-vous deja rentres dans une habitation ? Jusqu'ou peuvent aller les échanges?

On repondra a ces questions dans les prochains posts sur Jodhpur et Pushkar. En atendant quelques constats de voyage pele-mele :

- il existe des chaussettes avec un doigt pour le pouce ! Cela fait un peu penser aux gants a 3 doigts du 'Pere Noel est une ordure' pour les lepreux de Jakarta mais en fait c'est pour... les porter avec des tongues !!

- les singes regardent (comme les vaches chez nous mais vu qu'ici elles sont en ville...) les hommes passer en bus le long des routes.

- l'electricite et la plomberie sont tres compliques ici ; il y a toujours une tonne de boutons et de robinets dont la plupart ne sert a... rien.

- la marque TATA bien connue est vraiment omnipresente ici, du camion a la pelle, du telephone portable au the...

Celine et Kim

mardi 23 janvier 2007

# 6 UDAIPUR - Lake, Palace and Romantism

Udaipur - 23 janvier 2007
Udaipur, ville romantique par excellence.
Pour y parvenir, nous prenons un bus prive depuis Ahmedabad, histoire d'eviter les bus publics surbondes et dans un etat proche de la casse.
Nous decouvrons que certains bus ont 2 etages : l'un avec des sieges et l'autre avec couchettes.
On gagne en securite routiere et en confort a bord. On perd en temps de trajet (enfin, le croyait-on au moment ou nous avons ecrit ces lignes) : le bus part avec pres de 2h de retard (surtout que l'on ne nous avait pas donne le bon horaire...) car il s'arrete un peu partout pour faire le plein... de gens, dans la limite des places assises disponibles - ce qui est loin d'etre le cas dans les bus publics (bus gouvernementaux comme ils les appellent ici).
Bilan : comme les tarifs sont identiques, il est judicieux de plutot voyager dans un bus prive quand la liaison existe.

Finalement, c'est apres 6h de route et 9h de voyage que nous arrivons a destination. Il ne faut pas etre presse pour faire 300 km.

Selon notre premiere impression, vu du bus, le Rajasthan a de plus beaux paysages que ceux traverses dans le Gujarat : collines dorees, oasis verdoyantes, jolies petites maisons traditionnelles. A priori la densite de population et la salete inherente au modernisme (abus de sacs platiques que l'on retrouve disperses partout, au gre du vent) sont moins importantes qu'au Gujarat ; neanmoins la suite nous prouvera que ce premier jugement n'etait pas tout a fait le bon en ce qui concerne la proprete. Pour ce qui est des villes, rien n'est tres different de ce que nous avons vu precedemment.

Comme vous le verrez, les photos parlent d'elles memes, Udaipur est une veritable splendeur : la vieille ville est batie autour du lac Pichola avec, en son centre un veritable joyau : le magnifique Lake Palace (transforme en hotel) auquel on ne peut acceder que par bateau.
Il y a de nombreux autres palais ou havelis (maisons traditionnelles dont certaines ont plusieurs siecles) tout autour du lac ou sur ses iles.
Nous ne nous perdrons pas dans une description detaillee de ceux-ci, mais juste une petite anecdote : dans le Palais de la ville nous avons vu une curieuse chambre nuptiale sans lit et couverte de glaces multicolores du sol au plafond ; la nuit de noces n'etait donc reellement pas destinee a dormir, mais ne sommes-nous pas au pays du Kama Sutra ?...


L'afflux de touristes nous change du Gujarat ; tout n'est que boutiques 'tout en un' : agence de voyage, cyber cafes (merci !! meme si nous rencontrons des difficultes : windows 98 empechant l'USB, acces ultra-lent, acces interrompu, PC rebootant, impossibilite de charger les photos ou d'utiliser le disque dur externe... Nous invoquons le Dieu Internet regulierement !), epicerie... On trouve egalement de nombreux restaurants en terrasse, certains diffusant tout les soirs le film 'Octopussy' puisque certaines scenes de ce James Bond y ont ete tournees... Inutile de dire que les saluts ne sont plus denues d'interet, mais la chaleur est toujours perceptible.


Ce que nous retiendrons sans doute de Udaipur, outre le charme et le romantisme de la vieille ville, c'est a quel point elle illustre les contrastes de l'Inde. Au lever du jour les Indiens viennent (avec grand courage car l'eau est froide en cette saison) faire leur toilette sur les Ghats bordant le lac (escaliers en pierre) ou faire leur lessive, et ce juste a cote du Lake palace.



Deux mondes se cotoient alors et apparemment sans contradiction ; l'Inde est faite de ces paradoxes qui peuvent nous sembler choquants : oppulence des Maharanas (chef de guerre) et denuement dans lequel se trouve une grande partie de la population, splendeur des palais et salete des villes rongees par la densite de population et la pollution, nombreux enfants vivant de petits boulots (dans les restaurants, les petits commerces...) alors que nous croisons aussi une multitude d'ecoliers en uniforme et qui prennent des cours complementaires en ecoles privees le dimanche ...


Comme nous l'avait explique notre hote de Palitana, il ne faut pas visiter l'Inde avec des a priori, il faut prendre ce pays tel qu'il est, avec tout ce qu'il peut avoir de choquant selon nos conceptions occidentales. Pour autant, les gens sont souriants et ont l'air d'etre heureux...

Cela nous conduit bien sur a etre plus philosophe quant a notre facon de prendre la vie. Cela se sent d'ailleurs des que nous demandons quelquechose : il n'y a jamais de probleme et tout est toujours fait, mais avec une relation au temps assez extensible. Ceci dit nous avons aussi appris a nous mefier des 'no problem' car bien souvent nous avons remarque que soit la personne interrogee n'osait pas nous dire 'non', soit elle n'osait pas nous dire qu'elle ne savait pas. Il faut donc toujours etre tres vigilant dans l'interpretation faite des reponses.


"Comme il n'y a jamais de probleme, cela signifie qu'il y a bien souvent des solutions."


C'est notre maxime. Une personne adorable a Udaipur s'est occupee de nous pour faire les reservations a l'avance des trains et avions. Il faut savoir que ce n'est pas neutre, du point de vue du temps passe.


D'ailleurs, ici les agents et autres commercants font de tout.

"WE ARRANGE" comme l'annonce leur pancarte. On pousse la porte et le pays des merveilles ou tout est possible s'ouvre devant nous. Un billet de train ? une autre personne part a la gare. Un billet d'avion ? 4 coups de telephone plus tard, le ticket est reserve. Une autre personne ira le chercher a la 'vraie' agence de la compagnie aerienne. Un ticket de car ? Un coup de fil et les numeros des places sont attribues par telephone. Vive les coursiers et les telephones !!! On appreciera.


Nous avons cependant teste les sites de reservation par internet pour les trains et les avions avant de se rendre compte qu'il etait preferable de passer par un intermediaire :
  • entre les trains complets et ceux affichant de multiples classes de reservation (en Inde, il y en a 8 avec des libelles aussi incomprehensibles que nebuleux : 1AC , 2AC tiers, Sleepers, CC, etc...), il vaut mieux passer par un agent - qui de surcroit va faire la queue a la gare a notre place. C'est le luxe ultime pour moins d'un euro d'honoraires.
  • nous avons cru que nous pourrions reserver les vols via le web : et non ! la VISA non nationale n'est pas acceptee pour les paiements. Nous vous laissons imaginer le depit apres avoir tape notre reservation a plusieurs reprises et de voir a la fin de l'operation que le paiement a echoue ! Cela prend du temps car rien ne marche comme en France : il faut cliquer sur un tarif qui varie selon la devise, elle-meme etant dependante du statut du voyageur : est-ce un resident indien ? un indien de l'etranger ? un etranger reservant depuis l'etranger ? bref, toutes les possibilites s'affichaient sauf la notre ! Etc.

Un petit clin d'oeil a la fine equipe du Groupe 101 de l'IAE de Paris : vous pourrez reconnaitre la desormais celebre marque de Whisky, etudiee lors d'un cas de marketing en 2eme annee.




On y retrouve le petit magasin d'alcool, le vendeur, la publicite sur le lieu de vente... Tout un poeme !




Et pour finir cette belle page sur UDAIPUR, quelques photos de ses jeunes habitants toujours prets a sourire et a poser pour la posterite.




Celine et Kim