dimanche 29 avril 2007

# 33 - CAMBODGE : CONCLUSION


# 33 - CAMBODGE : CONCLUSION


Notre voyage du 29 mars au 28 avril 2007 : villes de Siem Reap, Battambang, Phnom Penh, Kampot, Bokor, Kep, Sihanoukville.


Qu’est-ce qui nous a touches au Cambodge ? Tout d’abord le sourire, l'accueil et l'optimisme des Cambodgiens. Alors que nous n'attendions rien de specifique en nous rendant dans ce pays (si ce n'est les temples d'Angkor que nous souhaitions bien evidemment visiter), nous avons ete enchantes par le mois que nous y avons passe. Il s'agit meme d'un coup de coeur pour Celine.




Nous garderons longtemps en memoire les baisers lances par les enfants des villages flottants, le joli message de la petite Oun de Siem Reap (voir le post correspondant), la joie communicative des artistes de cirque cambodgiens lors du festival Tini Tinou a Battambang, la partie de 'puissance quatre' partagee avec un petit garcon de Phnom Penh, la fete a laquelle nous avons ete convies pour le Nouvel An khmer a Kampot.






L'Histoire, passee et recente, du pays nous a egalement beaucoup interesses. Comment rester insensibles au charme et au mystere des temples d'Angkor ? Comment ne pas etre bouleverses par la tragedie qu'a connu le peuple Khmer a l'epoque des Khmers rouges ? Tout cela nous a donne envie d'en savoir plus pour tenter de comprendre ce qui s'est passe ici il y a tout juste trente ans, alors que nous etions enfants et insouciants en France (ou ailleurs... ;-) ).



C'est pourquoi nous avons lu quelques livres tres complementaires sur le sujet, aides en cela par les vendeurs dans la rue, car nous n'aurions probablement pas pense a acheter ces ouvrages si nous avions du aller dans une librairie. Il parait cependant que ces recits restent inconnus de la population du pays, ceux-ci n'etant pas traduits en Khmer... Nous avons aussi beaucoup apprecie la traversee du pays avec les jolies maisons traditionnelles en bois et sur pilotis, ainsi que la campagne particulierement verdoyante du sud.





Les sites a ne pas louper pour un touriste (classes par ordre chronologique) :

- les temples d'Angkor avec nos preferes : Ta Prohm envahi par la vegetation, Angkor Thom avec ses tetes mysterieuses (Le Bayon), Phnom Bakeng pour le coucher de soleil sur Angkor Vat, Angkor Vat pour sa majeste, Banteay Srei pour ses dentelles, le Mebon Oriental pour ses fontaines,
- les villages flottants et sur pilotis du lac Tonle Sap,
- la belle capitale de Phnom Penh, chargee d'histoire et pleine de belles balades,
- la paisible Kampot et surtout ses environs : la promenade dans la jungle dans le parc de Bokor et le marche aux crabes de Kep (pour voir et pour manger !),
- les plages de Sihanoukville pour le farniente et la fete.



Il est tres facile de voyager au Cambodge par ses propres moyens, et ce, en toute securite.

Comme pour l'Inde, nous vous conseillons le Lonely Planet, toujours de bon conseil et tres bien documente, notamment sur les temples d'Angkor.




Transport : Nous avons teste de nombreux modes de transport : le bus, le bateau, le taxi, le tuk-tuk, le moto-dop. Il convient de les choisir en fonction de la distance a parcourir et de bien en negocier le prix lorsqu'il ne s'agit pas de prix fixe. Dans l'ensemble, les transports ne sont pas tres onereux, si ce n'est le bateau. Pour ce qui est du confort, vous aurez sans doute compris dans nos differents posts que l'on etait souvent entasses, sauf pour ce qui est des bus ou les places sont assises et attribuees. Aux plus frileux pour ce type d'exercice, nous recommandons la voiture avec chauffeur (nous en avons croise... mais rarement) ; nous n'avons cependant aucune idee du prix pour ce genre de prestation.



Hebergement : Les hebergements sont nombreux et assez peu onereux. Il est ainsi facile de trouver des guesthouses avec salle de bain (en general avec eau froide) pour 5 USD la nuit. Le menage n'y est pas forcement fait tous les jours, mais a ce prix-la on ne peut pas etre trop exigeant... A Sihanoukville, on peut egalement trouver de beaux bungalows face a la mer a des prix tout a fait raisonnables (sans TV, ni clim, ni eau chaude, mais est-ce vraiment necessaire ?). Bref, vous l'aurez compris, il est tres simple de se loger, et ce sans reserver a l'avance, surtout durant le mois d'avril qui est le plus chaud, et de ce fait moins touristique.




Restaurant : Tout depend ce que l'on cherche. Si l'on mange dans les petits restaurants installes dans la rue, on peut manger pour vraiment pas cher. Des que l'on se rend dans des restaurants plus frequentes par les touristes et expatries, les prix augmentent tout de meme sensiblement. Nous ne pouvons pas dire que la cuisine khmere soit la meilleure que nous ayons mangee, meme s'il y a quelques tres bons plats typiques tels que l'Amok de poisson (poisson avec sauce a la noix de coco), et pour les nostalgiques de la cuisine europeenne que nous sommes parfois, il est facile de manger de la cuisine presque 'comme a la maison'.


Sorties : Il est facile de trouver, dans les lieux touristiques, des bars/boites de nuits (en particulier a Siem Reap, Phnom Penh et Sihanoukville) ; contrairement au Laos, ces endroits restent ouverts jusque tard dans la nuit. On peut y ecouter de la musique asiatique ou occidentales et il est tres facile d'y rencontrer de nombreux backpackers.



Langues : Dans les hotels, restaurants ou transports, il y a toujours au moins une personne qui, outre le Khmer, parle un peu Anglais voire Francais.









Modes de paiement : Ici on peut payer indifferemment en Riels ou en USD. D'ailleurs les distributeurs automatiques de billets, qui commencent a faire leur apparition dans les grandes villes, delivrent des USD...




Bagages & lessive : Comme dans tous les pays que nous traversons, il est facile de faire laver son linge dans les guesthouses ou dans des 'laundries'. Pour completer sa gamme vestimentaire il est toujours possible de faire un peu de shopping pour pas trop cher au marche ; les tee-shirts sont notamment assez interessants.



Rubrique propre au pays visite - Bibliographie : Si vous voulez en savoir plus sur l'Histoire du Cambodge a l'epoque des Khmers rouges, nous vous conseillons les trois ouvrages suivants qui sont tres complementaires.
- 'Cambodge, annee zero' de Francois Ponchaud ; outre le temoignage de l'auteur, ce livre presente des recits de Cambodgiens et une analyse du regime des Khmers rouges.
- 'D'abord, ils ont tue mon pere' de Loung Ung ; cet ouvrage raconte l'histoire tragique de Loung Ung et de sa famille, deportes de Phnom Penh vers la campagne en 1975.
- 'Le portail' de Francois Bizot ; dans ce livre l'auteur raconte sa detention de 3 mois dans la foret par les Khmers rouges, en 1971 ; dans un second temps, cet ouvrage decrit les evenements d'avril 1975 a Phnom Penh ainsi que la situation particuliere de l'ambassade de France, ou s'etaient refugies de nombreux etrangers et Cambodgiens, dans les tous premiers jours du regime des Khmers rouges.


Notre prochaine etape : le Vietnam

Celine et Kim

samedi 28 avril 2007

# 32 - PHNOM PENH - No comment

# 32 - PHNOM PENH - 28 avril 2007 - No comment

Ca y est, apres quatre heures de bus, nous voila de retour dans la jolie ville de Phnom Penh. Cela fait plaisir car c'est une cite tres agreable. Des notre arrivee au marche central ou s'arretent les bus, c'est la course. C'est que nous avons quelques details a regler avant notre depart pour le Vietnam. Pris en charge, a peine descendus du bus, par un chauffeur de tuk-tuk, nous deposons nos affaire dans une guesthouse situee pres du lac (une espece d'etuve comme nous le constaterons ensuite) et repartons en centre ville afin de recuperer la nouvelle carte bleue de Kim.

Et oui, la sienne a ete annulee il y a quelques semaines pour utilisation frauduleuse (on vous rassure, en France, pas ici...) et notre banque a du nous adresser la nouvelle dans sa banque partenaire. Vingt jours ont-ils ete suffisants ??? Surtout avec le Nouvel An khmer ? Tout d'abord nous en doutons. En effet, apres avoir enfin reussi a expliquer que nous attendons une carte venue de France, notre troisieme interlocuteur nous repond tout de suite qu'il n'a rien recu pour nous et nous precise ce que notre banque doit faire (nous, on espere bien qu'elle a deja fait le necessaire).

Aie, aie, aie... Nous imaginons deja la carte en train de faire le tour du monde a notre poursuite sans pouvoir jamais arriver a temps... Nous demandons donc a appeler notre agence avec le banquier cambodgien afin de trouver une solution. Il accepte et nous demande de patienter, ce que nous faisons. Et la, miracle, il revient avec le fameux sesame dans la main !! Ouf, voila un probleme resolu. Nous ne saurons cependant jamais pourquoi il nous a immediatement repondu par la negative sans prendre le soin de verifier son courrier, mystere, mystere...

Apres cette premiere etape et l'achat de billets pour visiter le delta du Mekong en bateau notamment, cote vietnamien, nous partons au tres beau Centre Culturel francais. La, nous decouvrons que le soir meme le Pere Francois Ponchaud, dont nous avons lu avec grand interet le livre 'Cambodge annee zero', donne le soir meme une conference sur le Bouddhisme. Voila une bonne occasion d'en decouvrir un peu plus sur cette religion que nous cotoyons depuis plusieurs mois. Son expose est tres clair et didactique et presente l'avantage de faire quelques liens entre Christianisme et Bouddhisme, ce qui est tres interessant. Ce qui est ausi interessant, c'est de voir comment la culture et la pensee bouddhiques peuvent expliquer - et non justifier - les crimes commis par les Khmers Rouges dans les annees 70.

En effet, meme si ceux-ci ont rejete la pratique religieuse (les bonzes ont ete contraints, comme tous les Cambodgiens, a travailler dans les champs), il en ont paradoxalement repris quelques elements ; par ailleurs, la faible valeur de la vie en tant que telle, eu egard a la croyance en la reincarnation, et la preeminence du Karma, peuvent expliquer le fatalisme et l'acceptation par la population de l'inacceptable (pour plus de precisions sur ce sujet, nous vous invitons a lire l'integralite du livre de Francois Ponchaud). A ce titre, il est interessant de noter que les Cambodgiens bouddhistes qui choisissent de se convertir aujourd'hui au Christianisme le font principalement pour la reconnaissance de la valeur de leur vie. A mediter donc, pour nous occidentaux qui sommes souvent attires par les religions orientales...


L'Histoire recente du Cambodge etant incontournable, nous nous sommes rendus a Tuol Sleng (ou S-21), un lycee transforme en prison et centre de torture a l'epoque des Khmers Rouges. Ce qui frappe au premier abord quand on entre dans ce lieu, desormais musee du genocide cambodgien, c'est son calme apparent. Il s'agit en effet d'un lycee comme tous les autres, situe en plein centre ville. Et pourtant, celui-ci est entoure de fils de fer barbeles, les salles de classes ont des barreaux aux fenetres et les chaises et les tables ont ete remplacees par des lits ou etaient tortures les prisonniers, soit-disant opposants au regime. D'autres salles sont emplies de minuscules cellules en bois ou en briques, de 2 metres sur 80 centimetres, ou les prisonniers restaient en moyenne de 2 a 4 mois, avant une mort certaine. Environ 12.500 personnes sont passees par ces geoles, dont 2.000 bebes, le regime ne faisant aucune difference de sexe ou d'age. Ce lieu est veritablement bouleversant, surtout lorsque l'on voit ces salles emplies des photos de visages des prisonniers, hommes, femmes, enfants, bebes... Les visages sont le plus souvent resignes, parfois durs ou desesperes. Nous ne pourrons jamais les oublier.

Voici nos dernieres heures au Cambodge ou nous sommes restes un mois. Demain, c'est le depart pour le Vietnam.

Celine et Kim

mercredi 25 avril 2007

# 31 - SIHANOUKVILLE - ZE station balneaire du Cambodge


# 31 - SIHANOUKVILLE - 25 avril 2007 - ZE station balneaire du Cambodge

Apres notre halte, finalement bien remplie, dans la paisible ville de Kampot, c'est le depart pour Sihanoukville. Pas de bus pour s'y rendre, il n'y a que des taxis. Va donc pour un taxi partage. Evidemment, en l'espace de deux jours, le prix convenu avec l'intermediaire qui nous a trouve le vehicule a change.





C'est a n'y rien comprendre. Pendant plusieurs jours, partout on nous a explique que les prix augmentaient pendant le Nouvel An Khmer, en particulier les transports, car la demande s'accroit temporairement (les Khmers rendent en effet visite a leur famille durant les fetes), et maintenant on nous dit qu'apres les fetes les prix augmentent aussi !! Ca sent decidement l'arnaque a touriste a plein nez, mais on commence a avoir l'habitude, depuis trois mois...



Vu nos reticences pour accepter le nouveau prix propose - il a tout de meme augmente de 30% en deux jours - le chauffeur de taxi nous propose de nous deposer a la station ou se trouvent tous les vehicules. A nous de voir si nous pouvons trouver mieux. Quelle erreur !!





Il faut vite nous rendre a l'evidence, il nous sera impossible de trouver une voiture au prix initialement convenu. Pourquoi ? Parce que des que les autres chauffeurs de taxis nous ont vu descendre de notre voiture, ils ont refuse de baisser leurs prix pour nous afin de ne pas concurrencer notre chauffeur ; il nous est donc imposible de negocier quoi que ce soit dans ce contexte d'entente.



En desespoir de cause, nous partons donc avec notre conducteur initial et partageons notre taxi. Mais attention, il ne s'agit pas de partager une voiture traditionnelle a cinq, ce serait trop facile... En fait nous nous retrouvons finalement a neuf, dont un bebe, dans le taxi ! Comment est-ce possible ?





Et bien tout simplement en empilant deux couples (dont nous) a l'arriere avec un bebe heureusement tres sage, deux jeunes filles a la place du passager (nous nous abstiendrons de parler de 'place du mort' meme vu les circonstances), une autre jeune femme quasiment sur les genoux du conducteur et, bien sur, ce dernier, les fesses sur le levier de vitesses et la tete dans le retroviseur central !... Question securite routiere, inutile de dire qu'il y a encore quelques progres a faire ici.

Dans ce contexte, nous n'epiloguerons pas sur la conduite hasardeuse de notre chauffeur, amoureux des depassements en cote ou avant virages.


Notre arrivee a Sihanoukville est egalement epique et nous vaut une belle prise de bec avec le conducteur, meme si nous savons qu'il ne sert a rien de s'enerver en Asie (le temperament raleur francais revient toujours au galop, meme ici). En effet, comme nous le supposions, nous constatons que nos compagnons de voyage cambodgiens ne paient pas le meme prix que nous, ce qui agace toujours un peu lorsqu'on nous annonce - alors que nous n'avons rien demande - que de toute facon nous payons le meme prix que les autres (c'est meme un argument de vente, meme si nous ne sommes pas dupes).


Mais surtout, alors que le taxi nous avait dit au depart qu'il nous laisserait a notre guesthouse quelle qu'elle soit (d'ou sa soit-disant differenciation avec ses concurrents), il tente de nous lacher a la station de bus de Sihanoukville ou un comite d'accueil de motos-dops est deja en train de decharger nos bagages du coffre. La, c'en est trop. Va encore de payer plus que tout le monde, mais pas question de monter sur une moto avec notre chargement quand on peut s'en passer et de payer un nouveau trajet ; nous decidons donc de rester assis dans la voiture. Fort mecontent, le chauffeur reprend de mauvaise grace son volant et commence a epiloguer sur la valeur de notre argent qui n'est pas de l'or. Soit, mais il est tout de meme bien content de se faire payer avec...


Il nous conduit donc de mauvaise grace en ville, non pas pres de la guesthouse sur laquelle nous avons jete notre devolu, mais un peu plus loin, soit-disant parce qu'il n'y a pas de route, ce qui est evidemment faux (comme nous l'apprendrons plus tard). Nous passerons sur l'episode du coffre feme a clef tant que nous ne lui donnons pas le montant qu'il estime lui etre du. Au finish nous nous en tirons finalement mieux que d'autres touristes qui ont aussi eu quelques mesaventures avec les chauffeurs de taxis de Kampot et qui se sont vus demander pratiquement le double de ce que nous avons paye avec, cerise sur le gateau, une surcharge pour mettre en route la climatisation !


Sihanoukville est une cite recente puisqu'elle n'a que cinquante ans d'existence. Nulle trace ici de maisons coloniales ; tout est moderne, mais pas forcement tres beau. La ville se developpe cependant fortement depuis quelques annees, l'afflux de touristes - certes encore tres raisonnable - ne cessant de croitre de saison en saison. Le long de la plage s'alignent des guesthouses avec bungalows et des paillottes bars/restaurants.



Il est facile de trouver une place ou s'installer et l'accueil des commercants est toujours tres chaleureux. La plage n'est cependant pas que prisee des touristes, cambodgiens ou non. Les marchands ambulants, enfants ou adultes, sont nombreux a defiler sur le sables charges de livres, de fruits, de crevettes geantes grillees, de bracelets ou de tableaux. Les personnes handicapees ou mutilees sont aussi nombreuses. Il est finalement assez culpabilisant de se prelasser sur une chaise longue dans ce contexte, meme si nous faisons du mieux que nous pouvons pour consommer aussi les produits de ces petits commerces qui sont d'ailleurs de bonne qualite, meme si paradoxalement plus chers.

Pour ce qui est de la baignade a proprement parler, les plages ne valent tout de meme pas la beaute de celles de Thailande. La proprete est loin d'y etre irreprochable et en cette saison l'eau est tres chaude (cela ressemble plus a l'eau d'un bain) et les meduses sont meme au rendez-vous. Il existe tout de meme des plages encore assez sauvages comme a Otres beach ou seuls les backpakers osent s'aventurer ; quelques ploufs, comme en atteste Kim, sont donc toujours possibles et font du bien.


Sihanoukville est une bonne destination pour faire la fete avec tous ses bars et restaurants le long de la plage. Il est facile d'y rester jusqu'a une heure avancee de la nuit a discuter et a danser avec d'autres touristes. C'est ainsi que nous avons pu dignement feter notre 100eme jour de voyage jusqu'a 3 heures du matin, sous les yeux des serveuses habillees en pyjama car, ce qui est tres particluier au Cambodge et ce quel que soit le lieu, c'est que les femmes s'habillent tres souvent en pyjama (les versions colorees a nounours notamment). Le pays ressemble donc a une espece de gigantesque pyjama party tres coloree. Mais alors me direz-vous, que portent-elles donc la nuit ? Si vous avez la reponse, n'heistez pas a nous le faire savoir !!


Par contre pour suivre la soiree electorale francaise, a 1 heure du matin sur TV5 pour nous, c'est plus difficile ! Nous avons du imposer, avec un seul autre Francais, ce programme televise a un jeune serveur apparemment peu pationne par le sujet ! Nous essaierons de trouver plus de Francais pour le deuxieme tour... Maintenant que nous avons notre visa vietnamien en main (5 mn montre en main a Sihanoukville, ce qui est un record), retour pour une derniere halte a Phnom Penh et depart prochain pour le Vietnam.


Celine et Kim


PS : pour sejourner a Sihanoukville nous vous conseillons The Cove Beach Bungalows sur Serendipity Beach. Les bungalows de bois, qui n'ont que quelques mois, sont tres confortables avec leurs terrasses privatives et donnent tous sur la mer.





Par ailleurs Richard, le proprietaire hollandais, est fort sympathique et l'on passe a coup sur de bons moments a discuter avec lui et ses autres clients autour d'un verre.

vendredi 20 avril 2007

# 30 - BOKOR et KEP - Et si aujourd'hui on sortait de Kampot ?

# 30 - BOKOR et KEP - 20 avril 2007 - Et si aujourd'hui on sortait de Kampot ?


Apres une journee de glandouille a Kampot, quoi de mieux que de se laisser tenter par notre curiosite naturelle et de pousser la visite dans la campagne kampotoise ? Tout d’abord une petite excursion vers le parc naturel Bokor et la ‘station climatique’ qui etait utilisee par les Francais lorsque le Cambodge etait un protectorat. Notre journee debute par une expedition en 4x4 en direction de la montagne. En fait, il s’agit d’une grimpette de 2h15 dans la benne d’un pick-up, avec d’autres touristes.

La station de Bokor culmine a plus de 1000 metres, ce qui explique la duree de notre periple. Il faut dire qu’il ne reste pratiquement plus rien aujourd’hui de la route construite a l’epoque des Francais et nous devons donc emprunter une espece de mix entre route defoncee, ou subsistent encore quelques rares parcelles de goudron, et piste caillouteuse.



Inutile de dire que nous y sommes secoues comme dans un panier a salade. Les plus chanceux sont finalement ceux qui ont opte pour les sieges arrieres du vehicule, mais vous nous connaissez, nous ne pouvons evidemment pas resister a l'appel de la benne d’un pick-up cambodgien…En route, nous recuperons meme deux touristes israeliens en perdition avec leur moto qui les a fort lachement abandonnes sur le bord du chemin.


Et nous voila donc a deux de plus dans le pick-up, assis tant bien que mal sur l’etroite banquette qui tressaute a chaque trou rencontre, c’est-a-dire en permanence. Nous tentons comme nous pouvons, car le fait de se cramponner au vehicule monopolise une grande part d’energie, de profiter du paysage. Et la il faut dire que nous ne sommes pas decus : le parc naturel de Bokor est vraiment magnifique.


Nous montons peu a peu a travers la jungle qui se fait de plus en plus dense. Nous passons sous de gigantesques palmiers et fromagers qui culminent a plusieurs dizaines de metres ! Apres plus de deux heures de route, les premieres maisons de l’ancienne station de Bokor sont en vue. Il n’en reste que des ruines rouges et etranges qui dominent le precipice.



La vue sur la mer, que l’on devine au loin, et sur la jungle verdoyante est impressionnante. Mais pas le temps de se reposer, le guide nous propose un trekking de deux heures dans la jungle afin de rejoinder des chutes d’eau, certes un peu a sec en cette saison. N’ecoutant que notre courage (!!), nous suivons notre guide arme d’un coupe-coupe. Enfin, le suivre c’est un bien grand mot. Il court dans la jungle comme un lapin ; a croire qu’il a decide de nous faire atteindre les cascades en un temps record.

C’est bien mal nous connaitre : nous, on aime prendre notre temps et c’est justement pour cela que nous avons pris un conge sabbatique. Ce qui devait arriver est donc arrive : a force de trainer, de regarder des plantes carnivores et de jeter un regard ailleurs que sur nos pieds et le sentier, nous perdons le groupe. Cela n’est pas sans rappeler quelques souvenirs emus a Celine qui s’etait egaree sur les sentiers corses lorsqu’elle avait 17 ans, avec tout le repas du soir dans son sac…

Reste que la nous n’avons rien a manger mais surtout, dans un pays ou les mines antipersonnels font encore des ravages, il vaut mieux ne pas trop s’egarer. Apres quelques cris lances dans la jungle pour savoir si le bon sentier est celui de gauche ou de droite (evidemment nous avons le choix), deux membres du groupe viennent a notre rescousse ! Manifestement notre guide, quant a lui, se contrefiche eperdument de nous, sa seule obsession etant de ne pas nous faire dejeuner trop tard...

Enfin, s’il perd deux de de ses touristes en cours de route, il sera bien avance… Quoi que... sait-il vraiment combien de personnes le suivent dans cette escapade ? Nous n’en sommes pas certains vu qu’il etait bien decide a repartir sans Tim que nous avions recontre lors de notre arrive a Kampot (voir le post # 29).







Apres deux heures de bataille avec les branches et les ronces, nous parvenons aux cascades qui sont impressionnantes avec des rochers gigantesques que Kim ne peut s’empecher d’escalader. Apres un curry de legumes pris dans un petit temple aux pieds d’un bouddha (!), nous parvenons en haut de la montagne baignee dans une brume qui n’est pas loin de nous faire penser a l’Ecosse.

Surgissant des nuages, les ruines fantomatiques et etranges du Casino royal et de l’eglise de Bokor nous apparaissent enfin. Malheureusement il n’en reste pas grand chose aujourd’hui et l’on ne peut s’empecher d’imaginer l’endroit avec les fastes d’antant.


Si l’endroit n’est finalement pas tres beau, le climat qui l’entoure ajoute a son mystere et ne peut laisser insensible. C'est l'occasion de se lancer dans la brume dans un remake du cultissime film 'Blairwitch Project'. En tout cas on comprend mieux pourquoi ce lieu de villegiature a ete choisi a l’epoque : la fraicheur des sommets contraste sensiblement avec la temperature qui regne a Kampot en cette saison.


Apres plus de deux heures de descente harassante en pick-up (et oui quand on monte, il faut bien redescendre a un moment ou un autre), tout le groupe s’extirpe tant que bien que mal du vehicule, le dos et les fesses en compote. Nous nous prenons tous a rever d’un bon massage… Mais non, celui-ci n'est pas prevu au programme, et nous devons finalement faire 100 metres dans la vase de la riviere pour rejoinder un bateau qui nous ramene a bon port !





Le roulis nous berce peu a peu, mais pas question de s’endormir devant le spectacle du couchant qui emplit le ciel d’une lueur rosee, ou encore celui des etoiles qui scintillent peu a peu dans le ciel de Kampot. Enfin, quel plaisir d’observer les maisons sur pilotis qui allument peu a peu leurs faibles lumieres, sous les palmiers…

Apres une bonne nuit de sommeil, nous partons a l’aventure en scooter, direction la ville de Kep, situee a une bonne vingtaine de kilometres de Kampot... pres de la mer !

Le trajet est fantastique : la campagne aux abords de Kep est beaucoup plus verte que dans le nord du pays et nous ne savons plus ou donner des yeux, sauf Kim qui doit tout de meme surveiller la route, parfois accidentee, et souvent traverse par des animaux meprisant le code de la route.




Nous passons a travers les villages et les rizieres, ou nous observons meme le repiquage du riz en fin de journee. Nous croisons de nombreux vehicules tous plus insolites les uns que les autres : cochons dans une cage a roulette tractee par une moto, voire directement ficeles sur la place du passager, camions bondes de Cambodgiens en vadrouille pour on ne sait ou, motos-dops transportant deux ou trois bonzes assis en amazone, charettes tirees par des buffles, mini-vans charges de passagers assis a-meme le toit…

Kep est une petite ville balneaire, aujourd’hui detronee par Sihanoukville dans le coeur des touristes, mais reputee pour ses crabes. Nous nous rendons donc au marche du meme nom afin d’assister au depart des bateaux de peche, a la collecte des crabes dans les nasses en osier et aux tractations commerciales, essentiellement menees par les femmes.



Nous en profitons bien evidemment pour en manger avec le fameux poivre de Kampot qui est sans aucun doute le poivre le plus parfume que nous ayons jamais mange. Apres cette pause culinaire, direction Rabbit Island la mal nommee car non seulement elle n’a pas d’oreilles de lapin, mais nous n’avons pas rencontre un seul lapin lorsque nous y sommes alles. Le mystere restera donc entier.



C’est une petite ile finalement assez deserte ou l’on ne trouve que quelques bungalows pour touristes en mal de calme et de tranquilite, et quelques maisons de pecheurs. Un bon endroit en somme pour qui a besoin de se retirer loin de la societe occidentale. Mais comme c’est deja ce que nous faisons depuis plus de trois mois, une apres-midi de baignade/visite nous suffit amplement, surtout que, exceptionnellement, la mer y est assez agitee.





Le retour sur notre petit bateau de peche s’annonce donc perilleux. C’est ainsi que nous passons une demi-heure a tanguer en tous sens et a nous faire litteralement arroser par des vagues de 1,5 metres environ. A l’arrivee nous sommes bons pour un concours de tee-shirts mouilles ! (victoire incontestee a Celine qui etait a l'avant de l'embarcation).
Cela aura au moins eu le merite de faire beaucoup rire le proprietaire du bateau, sa femme et son fils, bien a l’abri qu’ils etaient a l’arriere…

Celine et Kim


PS : et voila, nous venons de franchir notre centieme jour de voyage (le 20 avril 2007) ; merci de nous suivre fidelement depuis notre depart.
A bientot pour la suite de nos aventures !