vendredi 27 juillet 2007

# 60 – VANG VIENG – Le bonheur est dans la riz(v)iere


# 60 – VANG VIENG – 27 juillet 2007 – Le bonheur est dans la riz(v)iere

Renouant avec nos bonnes habitudes, c’est dans un autobus grinçant que nous faisons la route menant de Vientiane à Vang Vieng. Le trajet de cinq heures vaut cependant vraiment le détour, la route nationale 13 traversant de jolis petits villages de maisons traditionnelles en bois et de belles rizières.




On en oublie d’autant plus vite les recommandations du Ministère des Affaires Etrangères de faire preuve de prudence, voire de ne pas emprunter cette route qui s’était avérer dangereuse il y a quelques années.


Au loin on devine déjà les roches karstiques si propres à la région et que nous avons croisées sur notre route en Thaïlande et au Vietnam. Mais ici nulle mer comme à Koh Yao Noi ou à Halong ; les roches couvertes de végétation encadrent joliment les rizières verdoyantes.

Au cœur de Vang Vieng coule la rivière Nam Song dans laquelle les enfants laos, mais aussi les touristes, aiment à se baigner, portés par le courant.





Les oiseaux chantent, les milliers de papillons colorés et de taille impressionnante virevoltent, les animaux de la ferme se rappellent à notre bon souvenir. Nul doute, nous sommes bien ici au cœur du pays, au beau milieu de la campagne laotienne.





Avant de pouvoir en profiter, il s’agit de dénicher, à défaut de l’oiseau rare, la guest-house qui nous accueillera. Cette fois-ci, ce sera un hotel, avec une vue magnifique sur les collines environnantes qui aura ravi nos cœurs… après 1 heure de recherches tout de même pour Kim. Et oui, c’était au tour de Céline de se reposer et d’attendre tranquillement assise le résultat des recherches…




Chacun son tour !

Les lieux sont ici très faciles d’accès et c’est ainsi que, pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous traversons les diguettes des rizières pour voir les cultures de plus près. Encadrés par le cirque rocheux, les chapeaux coniques des paysans se meuvent lentement dans cette mer de vert.



L’eau qui s’écoule des canaux est d’une grande clarté et passe, tel un ruisseau, d’une parcelle à l’autre, d’un niveau à l’autre. Les libellules multicolores jouent entre les semis et passent lentement au-dessus de nous.



Les villages des environs sont encore très traditionnels. Les maisons de bambous construites sur pilotis afin de pouvoir stocker le bois de chauffage ou installer le bétail à l’abri des intempéries, sont très simples. Les animaux de la ferme gambadent en liberté dans les ruelles de terre, sous les yeux des villageois tranquillement installés sur les petites terrasses de leurs maisons.

Si la majeure partie de la population vit de l’agriculture, le tourisme se développe aussi beaucoup ici.


Les activités ne manquent pas en effet : descente de la rivière sur une chambre à air ou en kayak, trekking dans la montagne, visite de grottes dont certaines immergées, promenades à vélo.





Pour notre part nous nous laissons tenter par deux activités inédites pour nous : visite d’une grotte et descente de la Nam Song, le tout sur une bouée. La visite de la grotte plongée dans le noir est étonnante. Armés de lampes frontales et flottant sur de larges chambres à air, notre petit groupe (7 personnes) progresse lentement dans les eaux fraîches grâce à des cordes tendues le long des parois. Dans la pénombre nous devinons des stalactites et d’autres salles inexplorées.


Après un barbecue de poulet improvisé par nos sympathiques guides au sens aigu de l’organisation (nous vous en reparlerons plus tard), nous partons sur les rapides de la rivière. En fait de rapides, c’est finalement une activité plutôt calme que nous interrompons afin de prendre un verre dans l’un des quelques bars construits sur le bord de l’eau.







Dans ces lieux étonnants faits de matériaux naturels l’ambiance festive est plutôt bon enfant : trapèze au-dessus de l’eau, tyroliennes, sauts dans la rivière à plusieurs mètres de haut, parties de volley-ball, le tout sur fond de dance music et de… Beerlao.

Comme partout les agences de voyages fleurissent au Laos, mais l’expérience et le sens pratique font parfois défaut.

Nos adorables guides pour la journée nous ont ainsi prouvé que des progrès restaient encore à faire. Tout d’abord, avant de partir, nous assistons à de grands débats sur le nombre de clients pour la journée, le nombre de repas et l’argent correspondant. Une fois que tous les protagonistes réussissent apparemment à se mettre d’accord, nous partons avec notre petit groupe international (Hollandais vivant au Sri-Lanka, Sino-Thai-hollandais de Pékin, Chinoise de Taiwan, Espagnol de Grenade) à bord de notre tuk-tuk tout terrain.


Après de multiples arrêts pour prendre un guide, discuter avec des personnes sur le bord de la route et faire descendre des touristes ayant acheté un autre programme pour la journée, nous arrivons près de la rivière. Et là, coup de théâtre, notre chauffeur s’arrête brusquement et recompte frénétiquement ses passagers. Il en manque un, oublié à Vang Vieng !! Tout le monde est bien sûr mort de rire dans le tuk-tuk, les guides n’étant pas les derniers quand il s’agit de rigoler. Tant pis, le touriste oublié sera récupéré plus tard au village.



Pour le moment il convient encore de déterminer qui, dans notre petit groupe, fait du kayak ou du tubing (chambres à air) et ce n’est pas si facile quand l’agence de voyage oublie ce qu’elle a vendu et à qui, et quand les touristes ne se souviennent pas non plus de ce qu’ils ont bien pu réserver… Après un bon quart d’heure de tergiversations, nous nous mettons tous en route pour profiter de cette belle journée ensoleillée, achevée par un bon dîner local pris à l’agence de voyages où nous avons été conviés.

Nous qui avions déjà été invités deux jours plus tôt à danser et partager quelques verres de bière lors d’une fête communale, nous n’en finissons plus de profiter de ce merveilleux accueil de la population lao. Merci à tous pour ce sens du partage et de la convivialité.


Celine et Kim

PS : un grand bonjour à tous nos lecteurs - famille, amis et inconnus - à qui nous souhaitons un excellent mois d'août, mois traditionnellement creux en France et tellement propice aux congés, en France ou à l'étranger. Nous en profitons pour vous remercier tous de nous suivre depuis le début de notre tour du monde voici maintenant presque 7 mois. Belle persévérance. Merci.

PS 2 : nous avons constaté avec plaisir que tout ce temps disponible de l'été 2007 est mis à profit par un certain nombre d'entre vous : en effet, que de commentaires postés sur nos jeux capillaires et sur les pattes de poulet sauce caramel cuites à la vapeur ! Que de perspicacité dans vos réponses : un grand bravo à vous... Vous avez gagné... toute notre considération !!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je vous imagine d'autant mieux dans les rivieres souterraines armés de lampes frontales, que Nicolas Hulot nous en avait fait une démonstration dans Uhhuaia cette semaine.. Devinez ce qu'il y cherchait.. de très belles araignées de plus de 30 cm d'envergure! Avez vous aussi croisé ces charmantes bestioles? Je te fais confiance Céline, je sais que tu ne leur aurais pas fait de mal!
Bravo, Kim, tes photos vertes sont splendides!!
Continuez à ravir nos yeux et à me mettre de bonne humeur pour la journée. Agnès