# 72 - CAIRNS & GRANDE BARRIERE DE CORAIL - 22 août 2007 - Changement d'hémi(atmo)sphère
Et voilà, en seulement quelques heures d’avion, nous voilà sur un nouveau continent qui déjà, vu du ciel, nous offre ses grands espaces. Un vent de liberté semble souffler ici, fait de grand air et de nature à explorer, mais avec les réglementations propres (mais pas toujours soignées) à notre civilisation et que nous avions presque oubliées après ces 7 derniers mois passés en Asie.
Nous en faisons vite l’expérience à notre arrivée à Sydney où nous ne sommes qu’en transit pour Cairns, ville située au nord de la côte est. En descendant de notre avion, nous nous renseignons afin de savoir si nous devons passer les formalités douanières, le message donné par l’équipage nous laissant quelques doutes sur le sujet. Il est vrai que dans certains pays, comme les USA, il est nécessaire de reprendre ses bagages même lors d’un simple transit.
Nous passons donc la douane puis attendons patiemment nos valises… qui n’arrivent pas. Sont-elles restées à Singapour ? Sont-elles parties sans nous pour quelque contrée lointaine ? Petit clin d’œil à un copain qui a eu quelques mésaventures sur IBERIA voici quelques années. Nous décidons donc de partir aux nouvelles.
On nous explique que nous aurions dû aller en salle de transit international. Pourtant nous allons de Sydney à Cairns : c’est plutôt un vol domestique, non ?? Et bien, non. C’est certes un vol domestique mais comme sa destination finale est Tokyo, il est considéré comme un vol international. Allez-vous y retrouver ma bonne dame. Depuis quand un passager doit-il être au courant des éventuelles étapes précédant ou suivant son trajet ???
Enfin, nous repassons donc la douane où une jeune femme barre notre tampon d’arrivée et nous reconduit, en sens inverse, vers la salle de transit international. Nos bagages ne sont donc pas perdus. Ouf. Ils sont bien enregistrés jusqu’au terme de notre voyage.
Cairns n’est pas à proprement parler une jolie ville mais plutôt un point de départ pratique vers toutes les beautés naturelles de la région. La plage de cette ville balnéaire n’est malheureusement pas praticable mais qu’importe. Ce n’est pas un détail de cette importance qui va arrêter l’homme ingénieux dans la conquête de son environnement ! La ville a ainsi créé un lagon artificiel en bordure d’océan.
Côté climat, une fois n’est pas coutume, le ciel n’est pas avec nous pour notre arrivée. Il est vrai que nous sommes en hiver ici !! C’est donc un temps frais, des nuages et un peu de pluie qui nous accueillent en Australie.
Espérons que le temps se rétablira vite.
Cette première destination nous permet essentiellement de préparer notre périple australien car, contrairement au fonctionnement asiatique, ici il vaut mieux réserver un certain nombre d’activités à l’avance, ce que nous faisons pour les 15 jours à suivre.
Nous sommes tout de même assez étonnés par les prix pratiqués ici. L’hôtellerie en particulier coûte vraiment cher alors que nous ne fréquentons que des hôtels destinés aux backpackers – concept réellement australien – où les chambres sont réduites à leur plus simple expression et où les sanitaires sont communs.
La cuisine proposée par les restaurants est plutôt basique voire décevante et il faut opter soit pour la cuisine de l’hôtel et cuisiner ses propres repas (ciel, mais savons-nous encore comment cuisiner ?), soit pour des restaurants où le service semble être une notion inconnue puisque les clients doivent aller passer leur commande eux-mêmes et chercher leurs assiettes lorsque leur bip se met à sonner. Curieux.
Certes une organisation optimisée en vue de faire réaliser son travail par ses propres clients. Très en vogue dans les entreprises d’aujourd’hui. Alors pourquoi pas dans la restauration aussi. On sera d’accord ou non avec cela, c’est en tout cas un mode opératoire complètement inconnu en Asie du Sud-Est. A vous de voir pour vos prochaines vacances… (clin d’œil).
Parlons du vin à présent : nous attendons d’en goûter encore quelques-unes avant de vous donner notre jugement le plus objectif possible… à savoir que le vin français est bien meilleur... euh… ahhh, il ne fallait pas le dire maintenant ? Ok. Bon, ne lisez pas le dernier paragraphe. Merci. Nous sommes passés près de la boulette.
Pour finir, Cairns c’est aussi et surtout un lieu où l’on peut aller observer la grande barrière de corail. Changement de décor et d’organisation en ce qui concerne les excursions. Nous sommes bien loin des organisateurs lao qui oubliaient leurs clients au départ de Vang Vieng et qui en riaient allégrement – avec les autres touristes – pendant 10 minutes !!
Nous sommes en effet plus d’une centaine de passagers à prendre place pour une journée en mer et il n’y a aucune place à l’improvisation. Le jeune équipage pléthorique qui officie sur ce navire est parfaitement rôdé et nous briefe avec humour sur ce qui nous attend tout au long de la journée.
Leçon théorique de snorkeling truffée d’anecdotes plus ou moins vraies, photos sous-marines, tee-shirts souvenirs, animation musicale, très bon déjeûner buffet… tout est prévu ! Une fois les décharges de responsabilité signées (ce n’est pas en Asie qu’on nous aurait donné ce genre de document…), nous pouvons enfiler nos combinaisons (c’est que l’eau est froide en ce moment !) et plonger au beau milieu des eaux limpides de l’océan.
Les coraux multicolores recouvrent une surface impressionnante et sont d’une inimaginable variété. Parfois nous traversons des champs de coraux bleutés, parfois nous devons les contourner car il s’agit presque de montagnes sous-marines affleurant tout juste la surface de l’eau. Les poissons tout aussi colorés sont exceptionnels et il n’est pas rare de traverser des groupes de plusieurs centaines d’individus nullement étonnés par notre présence. Il s’agit sans aucun doute d’un des plus beaux spots de plongée où nous ayons eu la possibilité d’aller.
Cela restera sans nul doute un souvenir inoubliable.
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