lundi 29 janvier 2007

# 8 JODHPUR - I've got the blue...s



JODHPUR - 29 janvier 2007 - I've got the blue...s

Le trajet en bus depuis Mont-Abu vaut a lui seul le detour ! Il est memorable !

Pour voyager en Inde sur de longues distances (compter en moyenne 6h pour parcourir 300 km), plusieurs possibilites s’offrent a nous :

- l’avion : onereux pour un voyage autour du monde, c’est une solution a ne pas ecarter lorsqu’on vient en Inde pour un court/moyen sejour.

- le train : encore faut-il avoir de la place car les trains sont plutot rares pour ce que nous en avons vu.

- le car public (governmental bus) : a fuir a tout prix. Sales, brinqueballants, sur-bondes, ils ressembleraient plutot a des poubelles omnibus sur roues. On y voit, avec des frissons dans le dos, les rangees de batterie rangees derriere le conducteur. On croit meme discerner des elements du moteur a travers les panneaux de toles qui composent la carrosserie et le plancher. Sans parler du sport national : le depassement sans visibilite et avec obstacle motorise ou non venant de preference en sens inverse. Un peu de piquant en somme. Ces moments rares d’emotion, nous ne les avons finalement vecus qu’a 4 reprises en Inde, ce qui est deja trop a notre gout, l’aspect securite etant notre marotte pour l’occasion.

- la voiture avec chauffeur : le must a notre avis (mais nous laissons a d’autres le plaisir de la decouverte de ce moyen de transport).

- le car prive : a prix comparable avec les bus gouvernementaux, on y gagne reellement en confort et securite et c’est notre moyen de transport privilegie comme nous avons pu vous le raconter dans des posts precedents.

A Mont-Abu, nous nous rendons successivement dans plusieurs agences de voyage pour reserver nos places a bord d’un car prive a destination de Jodhpur. Et la, depit, incomprehension ! Une fois resolus les problemes d’accents et de comprehension, nous finissons par nous rendre a l’evidence : malgre les pancartes signalant Jodhpur devant les agences, il n’y aura pas de car prive pour nous. La raison est toute simple ; aucun car n’etant venu depuis Jodhpur dans les 3 jours precedents, aucun car ne pourra y retourner !

Et c’est parti pour le voyage le plus eprouvant de notre sejour en Inde : reveil en catastrophe a 7h30 (le reveil n’a pas sonne... incroyable, non ?) pour un achat des billets a la gare routiere a 8h et un depart dans la foulee.
Nous nous demenons pour trouver une place pour chacun de nos 2 sacs de voyage. Il s’agit de ne pas se louper, l’arrivee a destination etant prevue a 14h30 (plutot vers 17h en realite !), il vaut mieux prevoir le coup et arranger les affaires au mieux. Nous partons a l’heure dite. Oui, oui !!
Un pauvre diable arrive en courant a la porte du bus. Le prepose a l’ouverture / fermeture manuelle de la porte lui repond en hindi et lui claque la porte au nez. On ne saura jamais s’il voulait monter a bord... Arrives a la premiere halte (la ville de Abu Road, au pied de la station qui culmine a 1150 metres. Un vrai grand merci pour le cadeau de la montre boussole – altimetre – thermometre – chronometre, elle nous sert en toutes occasions) nous voyons litteralement un flot humain envahir le bus. Il n’allait pas se tarir de sitot !


Apres quelques arrets en chemin (n’etions-nous pas censes etre dans un bus express ?), la densite de population devient a ce point intolerable – plus un seul millimetre carre du plancher n’est visible et l’un de nos sacs sert meme de siege – qu’un Indien commence a grogner puis a gueuler dans le bus a l’encontre du 3eme homme d’equipage, le controleur. Nous avons filme la scene bien entendu et meme demande a notre voisin les raisons de cet emportement soudain : il semble que le bus n’ait d’express que le nom ; il s’arrete partout et prend toujours plus de monde.

Il y aurait en fait de quoi avoir plusieurs bus dans la journee... et dire que les cars prives ne viennent pas a Mont-Abu, faute de clients. A moins que la verite ne soit ailleurs : on nous a explique qu’en periode de wedding season, les cars prives etaient loues par les familles. Une toute autre dimension dans ce pays de plus d’un milliard d’habitants.

Pour finir avec ce trajet epique, il faut savoir qu’un arret ne nous permet pas de descendre du bus, contrairement aux cars prives. Outre le fait que nous n’aurions jamais retrouve notre siege, les bus publics s’arretent juste le temps de faire descendre les passagers alors meme que les nouveaux essayent de rentrer dans le bus (de rentrer... et pas de trouver une place). Ce qui a l’apparence du metro parisien aux heures de pointe dure ici plusieurs heures d’affilee ! Inutile donc de penser a aller aux toilettes durant les 9h de presence dans le car ! Ne pas boire trop d’eau, ne pas trop manger. Quelques regles a respecter ;-)

Petite anecdote : ces contacts humains bien etroits nous ont meme permis de sentir le portable de notre voisin vibrer dans la poche de son pantalon... On fait toutefois de jolies rencontres dans ces circonstances, telle cette jolie petite fille que nous avons prise en photo et qui ne cessait de nous lancer de grands sourires (sauf sur notre photo...).

Nous voici donc a Jodhpur, petillante ville du Rajasthan, fameuse pour ses maisons revetues de bleu, bien visibles depuis les roof-top restaurants et surtout depuis le fort de Meranghar, un nom que l’on croirait tout droit sorti de la trilogie du seigneur des anneaux !


Des moments magiques nous y attendent : notre premiere sortie dans la ville est l’occasion de rencontrer quelques gamins puis toute une tripotee.
Le fait de marcher en direction de la vieille ville et de delaisser les tres nombreux auto-rickshaws nous permet de sortir des sentiers battus.
C’est dans un quartier derriere la gare, visiblement pas tres favorise, que nous rencontrons de jeunes Indiens tres accueillants : ils nous invitent chez eux, nous conduisent vers la grand-mere du quartier qui fait autorite, se mettent en tete de nous faire assoir sur les 2 seules sieges disponibles pour nous faire gouter toutes sortes de breuvages aux couleurs inquietantes que nous declinons avec une grande constance.
Allez dire non systematiquement a tout ce qu’on vous donne de bon coeur ! Plus facile a dire qu’a faire. Nous n’avons pas voulu partager leur repas non plus (autant pour des raisons d’hygiene que financieres pour eux...).
Par contre, grand moment : apres avoir bu un delicieux chai (le the est bouilli, enfin on espere que les amibes ne soient pas de la partie...), ils nous apprennent a danser (a Celine seulement, honneur aux dames). Comme c’etait sans musique, ca n’etait pas evident. Se preter au jeu a ravi les petits et les grands. Ca restera un tres bon souvenir pour tous les deux (et pour la camera aussi).

Ensuite, nous jouons avec les enfants : on leur apprend « 1,2,3 soleil » et ca les amuse beaucoup. Au debut, ils n’en comprenaient pas le but : a notre signal, au lieu de se rapprocher de nous, ils partaient dans la direction opposee !

Quelques rigolades plus loin (ils ont appris a dire ‘oh la la !!!’ ), on fait des grands ‘namaste’ de la main et la comme a l’habitude, tous les enfants crient en choeur ‘namaste’ aussi. Il n’y a pas a dire, ca fait chaud au coeur.
Un tour dans la vieille ville et nous rentrons dans un endroit tres surprenant : un magasin de textile dans un temple ! Sacrilege direz-vous ? Que nenni.
Ils construisent en ce moment quelques chambres pour le futur hotel et meme un roof-top restaurant (avec vue sur le Fort).
L’endroit devrait etre fort sympathique une fois termine (dans 2 mois).
Ici, aucun probleme pour visiter les chantiers et tous les recoins des palais et autres forts : il n’y a pas de barriere, ni de chaussures, ni de casques de protection. Tout est donc tres libre.
Ce qu’on retient egalement de Jodhpur :
- se perdre dans les ruelles de la vieille ville

- jouer avec le coucher de soleil

- admirer ses etonnants mannequins de plastique bodybuildes (!)
- visiter les roof-top restaurants
- decouvrir le fort de Meranghar (et son tres bon audio-tour sur mp3 delivre a l’entree) et …
- diner sous la lune dans le patio de l’hotel.
Bref, une jolie ville ‘a taille presque humaine’ (moins que Pushkar mais beaucoup plus que Jaipur) avec de sympathiques couleurs qui vont nous permettre d’alimenter un futur post dedie aux couleurs.
Celine et Kim

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut les petits,

Il faut reconnaitre que l'étape 8 donne plus envie d'y aller que l'étape 7 !! Sérieusement, les photos sont super, les bus géniaux, et visiblement les colonnies de vacance ne leur pose pas de problème.
Courage Céline, encore 2548 scéances d'autobronzant et tu pourra te fondre dans la masse !!

Bises a vous 2