dimanche 4 novembre 2007

# 91 - NEW YORK - French Connection

# 91 - NEW YORK - NEW YORK – 4 novembre 2007 – French Connection

Pour notre trajet nocturne de San Francisco vers New York nous sommes plutôt chanceux. L’avion étant loin d’être plein, nous pouvons squatter chacun trois fauteuils pour dormir. Opération facilitée par notre positionnement stratégique au fond de l’appareil. Plus on est près du fond, plus vite on peut investir la place après le décollage.







Nous n’étions en effet pas les seuls à convoiter ces lits inespérés. Par contre nous ne sommes décidément pas fans du service offert sur les compagnies américaines. Où sont donc les belles hôtesses asiatiques et le merveilleux service qu’elles offrent ?





Là tout est payant, du casque audio au sandwich en passant par la boisson. Pas même un oreiller pour passer la nuit ; heureusement que nous avons les nôtres. On se demande d’ailleurs bien à quoi sert le personnel commercial naviguant, à part lire leur magazine au fond de l’appareil, nous n’avons pas vu les hôtesses faire grand-chose…


Arrivés de bon matin sous le soleil de New York, nous choisissons de prendre une navette pour rejoindre Manhattan.


Après trois coups de fil de relance passés par une Française en charge de l’information des personnes arrivant à l’aéroport, notre minibus arrive enfin avec presque une heure de retard. Fort peu agréable, notre chauffeur nous récupère pour s’arrêter au bout de quelques instants dans un autre terminal, et disparaître.




Est-il parti acheter un café au Starbucks du coin ? Cherche-t-il désespérément quelque autre passager égaré dont il aurait la charge ? Nous ne le saurons jamais puisqu’il remontera un quart d’heure plus tard dans le véhicule, sans nous donner la moindre explication. C’est donc au son des informations de la radio colombienne que nous rejoignons la « grosse pomme » ; d’ailleurs si quelqu’un sait pourquoi la ville est surnommée ainsi, cela nous intéresse !


Vu le temps clément et le beau ciel bleu, nous partons vite en expédition.

L’avenir nous confirmera bien vite que ce choix était des plus opportuns.

Bref, nous en profitons.

En ce 31 octobre, c’est la soirée d’Halloween. Etonnamment, les rues sont bien moins décorées qu’à San Francisco. Y a-t-il vraiment une fête ici ? Oh que oui !! Nous arpentons le pavé dans Greenwich village où se tient la parade. La foule est dense et compacte.




Pratiquement tout le monde est déguisé. Mais pas en monstres, fantômes ou autres spectres comme on pourrait le croire. La majorité des déguisements est en fait plus proche de ce que l’on pourrait voir lors du carnaval, à ce détail près que les femmes semblent avoir une certaine prédilection pour les costumes de soubrettes, bunnies ou autres tenues légères. Il faut avouer que selon les cas le résultat est plus ou moins réussi, plus ou moins de bon goût aussi… Mieux vaut être là pour en juger soi-même !




Avant de nous engouffrer dans un métro bondé comme à Paris un soir de 14 juillet, nous prenons un verre dans une taverne en sous-sol. La fête bat son plein sous les toiles d’araignées et les citrouilles. L’ambiance est festive et bon enfant. Ce sera l’occasion, à plus de 32 balais, d’avoir à exhiber notre passeport au videur du bar chargé d’écarter certains des trop jeunes étudiants de la gigantesque NYU voisine (New-York University).




On fait vraiment si jeune que ça ??

Que ce soit dans le métro ou dans la rue, nous avons l’occasion de voir de superbes spectacles. Le public est nombreux à applaudir les artistes de rue qui sont de vrais professionnels quand on voit la qualité de leur prestation. Devant le Metropolitan Museum of Art nous assistons à une représentation d’acrobaties pleine d’humour et d’échanges avec le public massé en nombre sur les marches.








C’est vrai : ici tout semble possible ! Ceci nous est d’ailleurs confirmé lors de la visite de la tour Rockfeller. Car si cet édifice a été bâti au début des années 30 au moment de la dépression c’est bien parce que Rockfeller a eu l’intime conviction que l’Amérique allait se relever !





C’était tout de même une époque où plus personne ne lançait le moindre projet vu la situation économique. En employant 75.000 personnes pour la construction de cette tour majestueuse, en y logeant les start-up de l’époque, en créant une salle de spectacle, etc…, cet homme visionnaire a donné corps à la confiance inébranlable que les Etats-Unis portent toujours en eux.





On comprend mieux, dans ce contexte, d’où les Américains tirent leur fierté d’appartenance à leur nation et à l’incroyable (quelquefois excessive ?) confiance qu’ils ont en eux et en leur système.


Le temps tourne vite au froid et il convient d’entrecouper les promenades extérieures par des pauses réconfortantes.


Quoi de mieux donc que visiter le Metropolitan ? La conception et l’organisation de ce musée sont étonnantes, et c’est un réel plaisir de passer de salle en salle. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas seulement d’exposer des objets ou toiles derrière une vitrine. Chaque œuvre est mise en situation, et donc en valeur.






Comme ce temple égyptien installé sous une verrière et au bord d’un plan d’eau, comme ces meubles français installés dans une pièce comme ils le seraient dans un château du XVIIe siècle, ou encore comme ce patio d’une maison chinoise qui donne l’impression de se promener aux confins de l’Asie.




Assurément cette conception du musée donne envie de le visiter.

Du haut de notre bus impérial (il faut bien jouer aux vrais touristes de temps en temps), nous nous transformons peu à peu en glaçons. Difficile de se ré-acclimater au froid surtout lorsqu’on n’a pas vraiment l’équipement adéquat. Heureusement que nous avons toujours nos fidèles couvertures indiennes !! En passant dans Washington Square, nous nous approchons d’un attroupement de quelques centaines de personnes.




Les manifestants réclament de vraies mesures à même de réduire les gaz à effet de serre. Les élections présidentielles ne sont plus très loin et le prix Nobel d’Al Gore semble stimuler les esprits. Sont réunis pêle-mêle dans le jardin des politiques, des étudiants, des musiciens, des protecteurs du square apparemment menacé, et même une communiste révolutionnaire qui tente de vendre une publication !


Quoi qu’il en soit la prise de conscience semble réelle.




Il n’est qu’à voir le nombre de publicités à but éducatif vantant les mérites des économies d’énergie. Signe d’un changement de mentalités ? Espérons-le, car sans les USA il y a fort à craindre que les efforts des signataires des Accords de Kyoto ne soient vains. Par ailleurs dans chaque pays traversé on nous a conté les méfaits du changement climatique : absence de pluie en Inde ou au Laos, neige en Colombie, inondations au Mexique…





Les exemples sont malheureusement nombreux. Il est temps d’agir.

En ce long week-end du 1er novembre pour les Français, New York semble littéralement prise d’assaut. Partout nous entendons parler Français ! Le taux de change extrêmement intéressant en ce moment expliquerait-il ce véritable engouement ou est-ce pour participer au Marathon ? (en tout cas nous, nous avons decide de ne pas courir, bravo a Lili et Ced pour leur perspicacite ; de tout façon nous ne pouvions pas, nous avions un avion a prendre. Et toc !).






Déjà que les enseignes de mode et les restaurants nous donnent bien souvent l’impression d’être de retour à Paris… C’est même l’occasion, à la croisée des chemins, de rencontrer une connaissance et de la saluer en français. Le monde est décidément bien petit, nous nous en apercevons tous les jours !






Céline et Kim

PS 1 : Un bon hotel dans Midtown pour un prix raisonnable (pour NY) cela ne se refuse pas : l hotel Deauville a l angle de la 29eme rue et de Park avenue.
PS 2 : Un coup de chapeau a la liberte d expression made in USA. Un tel ouvrage politiquement incorrect aurait-il voie de chapitre en France ?...



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Kimmmmmmmmm !!!!
Mais tu as coupé tes cheveux ?!
Tu n'as pas tenu jusqu'au bout, ha ben bravo ;-)

lili et ced

Anonyme a dit…

Aaaaahhh que cela me fait plaisir de lire quelques nouvelles et mises à jour de cette folle ville prés de laquelle j'ai vécu plus d'un an .. .Je vous rassure .. cela parle (et critique) toujours, tout le temps (en) français la bas!! quelque soit le moment de l'année.
Un séjour dans la Grosse Pomme est aussi l'occasion de reprendre quelques kilos ;-)
A bientot ... dans des tours presque jumelles de la Défense ;-)
Thibaut