dimanche 25 novembre 2007

# 99 – CHETUMAL Y TULUM - Temple on the beach



# 99 – CHETUMAL Y TULUM - 27 novembre 2007 - Temple on the beach

Notre première prise de contact avec le Mexique est inattendue car c’est bien la fatigue et la lassitude de notre dernier voyage en bus qui nous conduisent à passer deux nuits dans la capitale du Quintana Roo. En effet, le Mexique est bien un état fédéral et notre carte d’entrée dans le pays mentionne même les « Etats-Unis du Mexique ».




Chetumal est une ville de bord de mer aux petites maisons colorées et basses. Sa rue principale est bien semblable à celles que nous pourrions trouver chez nous puisqu’il s’agit de la rue dédiée au shopping. Les magasins de vêtements, qui arborent tous fièrement leurs décorations de Noël (comme chez nous il y a de la neige carbonique sur les vitres !), se succèdent les uns aux autres.





A notre arrivée, nous trouvons cependant ce lieu bien calme pour un samedi après-midi. Mais que se passe-t-il donc pour qu’il n’y ait personne dans les rues ? Et bien c’est tout simplement que l’horaire espagnol y est poussé à l’extrême : les magasins ferment entre 13h et 18h !





La vie reprend donc à la nuit tombée avec l’ouverture des magasins ambulants de churros, de chips maison et de hots-dogs dont les saucisses sont enroulées dans du lard. Nous avons cependant quelques difficultés à trouver un restaurant où dîner.


Est-ce à dire que les Mexicains mangent habituellement peu au restaurant ?


Suivant les conseils du charmant staff de notre petit hôtel, nous nous rendons à une petite adresse où nous nous régalons de plats typiquement locaux que nous n’avons jamais trouvé dans le moindre restaurant mexicain de France.





Certes il y a deux délicieux burritos de poulet et de bœuf très parfumés en entrée, mais aussi du porc mijoté dans une sauce à base de tomate légèrement épicée avec légumes et grains de maïs éclatés comme du pop-corn, et un poivron vert farci au boeuf et au fromage pour le plat de résistance. Les tortillas sont aussi bien meilleures côté mexicain qu’au Guatemala, car plus parfumées et moins compactes.


Un délice, surtout que le service est vraiment des plus sympathiques.

Le dimanche soir, le bord de mer s’anime un peu avec des stands destinés aux petits et aux grands. Voitures électriques à piloter sur la place et ateliers de peinture pour les plus petits, jeux d’arcade et échoppes de marchands pour les plus grands.





Le stand qui nous étonne le plus est sans aucun doute celui des tableaux où la vendeuse a placé, les uns à côté des autres et sans contradiction apparente, un portrait de Jésus, celui d’une chanteuse sexy légèrement vêtue, celui d’une star de manga japonais et celui de Bob Marley.


Nous quittons cette charmante ville authentique en bus, comme à notre habitude.


Mais là nous comprenons vite que nous sommes passés dans un autre univers. La gare routière nous surprend tout d’abord par son modernisme avec son système de vente des billets informatisés (cela nous change des contrôleurs à qui il faut payer en chemin), ses salles d’attentes différenciées pour la première et la seconde classe (il s’agit en fait de bus différents selon le prix et non de classes à l’intérieur d’un même véhicule) et son système de marquage des bagages qui évite que n’importe qui puisse partir avec.





Et les bus !! Le bus de première classe, à peine plus cher que celui de seconde, est bien sur climatisé. Super confortable (plus qu’en Australie !) il est équipé de plusieurs écrans plats afin de pouvoir regarder des films durant le trajet. Le port de la ceinture de sécurité est naturellement de mise et est expliqué aux enfants par un drôle de petit film qui donne même envie de la porter !


De surcroît les routes sont bonnes, alors que demander de plus ?

Pour atteindre Tulum nous roulons essentiellement à travers la forêt mais la pauvreté de certains villages traversés nous saute néanmoins aux yeux. Les petites maisons n’y ont notamment, pour la plupart, pas de toits en dur. Cela nous surprend.





Ceci nous sera d’ailleurs confirmé par un chauffeur de taxi qui nous explique que 60% de la population mexicaine est pauvre, ce qui représente environ 60 millions d’habitants. Tulum est une ville touristique et cela se ressent dès que nous grimpons dans le taxi : les prix sont le quadruple de ceux de Chetumal pour une course identique, et pas de possibilité de négocier.


Si elle est touristique, c’est certes pour sa jolie plage aux eaux turquoises mais aussi pour son étonnant temple maya qui domine la mer.


Très différent de Tikal qui lui est bien antérieur, ce site est vraiment très agréable à visiter. C’est en tout cas bien la première fois que nous croisons des visiteurs en maillot de bain, la plage étant juste à côté. Notre case de bord de mer est plutôt rustique. Lumière entre 18h30 et 19h30 seulement, mais en fait la nôtre ne fonctionne pas.




Pas de fenêtre donc et pénombre perpétuelle. Pas de quoi poser ses affaires, pas même un clou pour accrocher ses vêtements. Juste un lit balancelle suspendu à deux poutres. Ca change du lit précédent dont le matelas dépassait du sommier. Nous nous retrouvons un peu dans la peau d’un nourrisson à nous endormir en nous balançant.


Et avec le bruit des vagues juste à côté, le bercement est le plus complet.



Céline et Kim

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